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lundi 10 décembre 2012

Des sénateurs belges condamnent les exécutions en Iran


Appel à condamner les exécutions en Iran
La récente hausse du nombre d'exécutions en Iran est véritablement effroyable et alarmant. Selon les données de l'opposition, seulement entre le 22 octobre et le 14 novembre, en moins d'un mois, 100 personnes ont été exécutées. Ce chiffre est bien plus élevé que pour toutes les autres périodes de ces dernières années. Amnesty International a donné l'alerte et supplié le gouvernement iranien de cesser les exécutions, en vain.

L’Iran compte aujourd'hui le taux le plus élevé d'exécutions au monde, par nombre d'habitant. Le mois dernier, M. Sattar Beheshti, un jeune ouvrier et blogger, a été tué sous la torture huit jours après son arrestation à son domicile. Son « crime » était d'avoir critiqué le régime sur son blog. La lauréate du Prix Sakharov, Mme Nasrine Sotoudeh, a fait une grève de la faim de 49 jours en prison. De nombreuses autres prisonnières politiques ont mené une grève de la faim pour protester contre les conditions inhumaines et dégradantes en prison.
Le 27 novembre 2012, le troisième comité des Nations Unies a voté une résolution exprimant ses inquiétudes sur les violations systématiques des droits de l'homme en Iran. La résolution attire l'attention sur l'exécution des mineurs, les arrestations arbitraires, la torture et l'exécution de personnes accusées d'être « mohareb », c'est-à-dire d'ennemies de Dieu, les agressions sexuelles contre les détenus et les prisonniers politiques en particulier, l'interdiction et la proscription des rassemblements publics et de la liberté de parole, même par le biais d'internet, les graves discriminations contre les femmes et les minorités ainsi que l'absence d'indépendance du système judiciaire dans le pays.
Malgré les préoccupations de la communauté internationale sur les points susmentionnés, le régime iranien a ignoré ces préoccupations et interdit l'entrée du représentant spécial des droits de l'homme des Nations Unies ainsi que d'autres personnes et organisations dans le pays.
De nombreux détenus politiques dans les prisons du régime sont simplement incarcérés parce que leurs proches sont membres de l'opposition OMPI qui se trouve dans les camps d'Achraf et Liberty en Irak. Le système judiciaire du régime a condamné plusieurs de ces personnes à mort pour avoir fourni une aide financière à l'OMPI.
À l'approche de la Journée Internationale des Droits de l'Homme, le 10 décembre, nous appelons le gouvernement belge à :
 condamner la hausse récente des violations des droits de l'homme par le régime iranien et spécialement la hausse alarmante du nombre d'exécutions.
 Mettre en œuvre, en coopération avec l'Union Européenne, des sanctions élargies contre le régime iranien et appeler au renvoi du dossier des violations des droits de l'homme de l'Iran devant l'Assemblée générale des Nations Unies pour la condamnation des dirigeants iraniens pour leur rôle direct dans le meurtre de personnes innocentes, qui devrait être classé comme crimes contre l'humanité.
Sénateur Dirk Claes (CD&V), dirigeant du Groupe démocrate-chrétien flamand au Sénat belge. Président du Comité belge des Parlementaires pour un Iran Démocratique.
Sénatrice Nele Lijnen (VLD ouvert), Présidente de la Commission de l'égalité des droits au Sénat belge.

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