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mardi 28 mai 2013

Iran : Les Forces de sécurité craignent la colère du peuple et les protestations électorales

                                         
CNRI – Le commandant des Forces de Sécurité de l’Etat (FSE) en Iran a averti qu’il était prêt à réprimer tout soulèvement durant la prochaine mascarade électorale.
Ahmadi Moghadam a également révélé l’ampleur de l’opération lancée contre les femmes « mal voilées » et la confiscation des antennes satellites, le 24 mai à l'agence officielle Mehr : « Certains personnes disent que les saisies d’antennes par la police ne servent à rien. Mais les statistiques montrent qu'avant la mise en place de ces mesures, l'usage des antennes à Téhéran était de 60% et dans d'autres villes de 40%. Après les confiscations par les FSE, cela a été réduit à 45-50% à Téhéran et 20% dans les autres villes. »
Il a reconnu l'opposition massive que ces mesures suscitaient : « Les FSE n'ont aucun soutien à part le réconfort des partisans du Hezbollah, du guide suprême et de certaines autorités religieuses.
« Les imams du vendredi ont changé leurs priorités loin des questions de culture, de la chasteté et du voile. Si les FSE étaient vaincues par cette résistance, l’abandon du voile deviendrait officiel en Iran.
« Même certains partisans du Hezbollah nous critiquent et le gouvernement ne nous aide pas. La radio et la télévision diffusent des matches de basket-ball montrant des femmes dans les tribunes.
« Le ministère de l'Orientation devrait être ferme sur la corruption et l'immoralité. On le voit par exemple dans la diffusion en direct des matches de football pour les hommes et les femmes dans les salles de cinéma, où les hommes et les femmes s'étreignent et dansent dans les tribunes lorsqu'une équipe marque un but.
« Il semble qu'à la veille de la onzième élection présidentielle, nous maintenions à peine nos règles. Le prochain président doit placer ces questions culturelles en priorité de son ordre du jour. »
Moghadam a également admis qu'un soulèvement social pourrait très probablement éclater durant la campagne électorale de juin, ajoutant : « Depuis l'insurrection de 2009, la police est en état d’alerte rouge.
« Les FSE sont tout à fait prêtes à empêcher le moindre incident de toute faction politique ou individu, et cela concerne aussi les fêtes de rue en soutien à un quelconque candidat qualifié, ou toute émeute en protestation contre la disqualification d’un candidat.
« Ces groupes ont commis des actes illégaux durant l'insurrection de 2009. Cette année, la police a prévu des dispositions pour un endiguement rapide des désordres ou des émeutes et coopère avec les organismes du renseignement, les gardiens de la révolution et la milice du Bassidj. »

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