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lundi 24 juin 2013

Iran : le CNRI dénonce une "mascarade électorale", appelle l'Occident à la fermeté


AFP, 22 juin - La présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, opposition en exil), Maryam Radjavi, a dénoncé samedi la "mascarade électorale" en Iran et appelé les Occidentaux à se montrer fermes vis à vis de Hassan Rohani, "responsable de la machine de répression".
L'ayatollah Khamenei, guide suprême de l'Iran, "n'a pas été en mesure, malgré ses manipulations, de tirer son favori des urnes et par peur d'un soulèvement, il a accepté le mollah Rohani", a affirmé Mme Radjavi à Villepinte, près de Paris, lors du rassemblement annuel du CNRI, dont les Moujahidine du peuple sont la principale composante.
"Le nouveau président du régime qui entre en scène avec le slogan de la modération, est un responsable de la machine de guerre, de sécurité et de répression avec un lourd passé", a jugé la présidente du CNRI, devant plusieurs dizaines de milliers de sympathisants venus de toute l'Europe.
Hassan Rohani, 64 ans, un religieux modéré, a été élu le 14 juin, dès le premier tour de l'élection présidentielle en Iran. Il a choisi d'adopter le ton de la conciliation avec l'Occident dans ses premières déclarations, mais il reste pour l'instant engagé dans la même voie que son prédécesseur, le conservateur Mahmoud Ahmadinejad, sur les questions clés comme le nucléaire.
"Après dix années de négociations stériles, ne vous laissez pas tromper à nouveau par quelqu'un qui se dit maître dans l'art de fourvoyer les Occidentaux, et avant que la bombe atomique des mollahs n'explose au-dessus des peuples du monde, faites-y obstacle!", a lancé Mme Radjavi, en présence de nombreux invités étrangers, notamment américains, dont une délégation du Congrès, l'ancien maire de New York Rudy Giuliani et le général James Jones, ancien conseiller à la sécurité nationale du président Barack Obama.
L'ex-Premier ministre espagnol José Luis Zapatero était également présent à ce rassemblement, auquel assistaient plus de cent mille personnes selon les organisateurs.
"Tant que ce régime sera au pouvoir, rien ne changera. La seule solution, c'est de le renverser. Sans liberté d'expression et sans les droits de l'homme, et tant qu'il y aura des prisonniers politiques et qu'il n'y aura pas de liberté d'action pour les partis, tant que la politique agressive du régime continuera en Syrie et en Irak et tant que le régime insistera pour se doter de la bombe atomique, rien ne changera", a estimé Maryam Radjavi, dont le discours a été transmis à l'AFP.

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