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dimanche 16 juin 2013

Présidentielle en Iran: Maryam Radjavi dénonce une "mascarade électorale"

                                         
PARIS, AFP: La présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, opposition en exil) Maryam Radjavi a dénoncé samedi une "mascarade électorale" après l'annonce de la victoire surprise au premier tour de la présidentielle du religieux modéré Hassan Rohani.
Il s'agit d'"une mascarade électorale du régime des mollahs dans la crainte d'un soulèvement", a déclaré la présidente élue du CNRI, dont les Moudjahidine du peuple sont la principale composante, dans un communiqué publié à Paris.
"C'est le mollah Rohani qui a émergé. Ayant trempé depuis le début dans tous les crimes du régime, il ne trompe personne dans un rôle de +modéré+", ajoute Mme Radjavi, qui rappelle que "Rohani a été secrétaire du Conseil suprême de sécurité national (CSSN) du régime pendant 16 ans", "a été un des fondateurs de l'Association du clergé combattant" et "représente actuellement (le Guide suprême Ali) Khamenei au CSSN".
"Pour éviter le soulèvement populaire et une répétition des événements qui ont éclaté il y a quatre ans, le régime a bouclé à toute vitesse cette élection et, à son habitude, a multiplié par 4 ou 5 les votes", affirme la présidente du CNRI qui qualifie de "grotesque" le taux annoncé de 72% de participation au scrutin.
"Rien ne changera en Iran sans la liberté d'expression et sans les droits de l'homme, et tant qu'il y aura des prisonniers politiques, qu'il n'y aura pas de liberté d'action pour les partis, que la politique d'agression du régime se poursuivra en Syrie et en Irak, et que le régime insistera pour obtenir la bombe", poursuit-elle.
Maryam Radjavi a par ailleurs mis en cause la responsabilité d'Ali Khamenei dans l'attaque perpétrée dans la nuit de vendredi à samedi contre un camp d'opposants iraniens près de Bagdad qui, selon un nouveau bilan du CNRI, a fait 2 morts et 50 blessés.
"Avec l'attaque meurtrière d'aujourd'hui, Khamenei a l'intention de dissimuler les crises de son régime et d'empêcher un soulèvement populaire en instaurant la terreur", accuse Mme Radjavi qui demande à l'Onu de ramener les habitants du camp Liberty vers leur ancienne base d'Achraf où, selon elle, "ils bénéficieront de plus de sécurité".

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