CNRI - Un ancien haut fonctionnaire des Nations Unies a publié un livre choc accusant l’émissaire onusien en Irak Martin Kobler d'avoir conspiré pour détruire l'opposition iranienne en la déplaçant d'Achraf au camp Liberty.
Tahar Boumedra a dirigé le bureau des droits de l'homme de la Mission des Nations Unies pour l'Irak (MANUI) et conseillé Martin Kobler, lorsque les membres de l'OMPI ont été transférés au « camp de prisonniers » Liberty.
Il déclare que le traitement des résidents à Liberty « pourrait constituer un crime contre l'humanité» et accuse son ancien patron des violations et des attaques meurtrières qui leur sont infligées.
Il raconte comment Martin Kobler a été nommé à l'automne 2011 et a fait de sa priorité la fermeture du camp d'Achraf.
On peut lire dans l’avant-propos : « Les résidents d'Achraf ont été expulsés de leurs foyer où ils vivaient depuis 26 ans et transférés vers un nouvel emplacement en Irak appelé camp Liberty. La légalité de cette expulsion et le processus de transfert ont été fortement contestés.
« Un certain nombre de crimes contre les habitants du camp d'Achraf ont été commis dans les deux endroits. Certains de ces crimes pourraient constituer des crimes contre l'humanité. »
M. Boumedra a dit avoir été forcé de démissionner parce que la MANUI n’a pas respecté l’état de droit, n’a pas protégé les droits humains en Irak, et a couvert certains comportements illégaux du gouvernement.
« Maintenant, depuis l'extérieur du système onusien, je peux me prévaloir de parler pour révéler l'histoire non dite. Je le fais pour lutter contre le silence vis-à-vis du traitement cruel, inhumain et dégradant infligé à la population sans défense du camp d'Achraf et l'assassinat extrajudiciaire commis à leur encontre en toute impunité. »
Dans sa préface, l'ambassadeur John Bolton estime ce livre «très opportun », ajoutant : « L’Histoire non dite ne porte pas sur une tragédie ou une faute dans le passé, mais sur l'insuffisance actuelle de la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires pour protéger plus de 3000 opposants iraniens au camp d'Achraf et au camp Liberty en Irak.
«Le livre montre comment le manque de connaissance, les préjugés et la politique malavisée couplés avec la malveillance et une mauvaise conduite totale aboutissent dans certains cas à autant de souffrances et à la perte de tant de vies. »
Struan Stevenson, président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec l'Irak, estime à propos du livre que «Tahar Boumedra a révélé la vérité choquante qui se tient derrière l'échec de la politique des Etats-Unis, de l'UE etde l'ONU en Irak et, pire encore, la connivence flagrante de hauts fonctionnaires des Nations Unies qui dissimulent délibérément des faits à l’Occident dans leurs efforts pour satisfaire le régime irakien corrompu et vicieux ».
L’ex congressman américain Patrick Kennedy a jugé quant à lui que «c'est une histoire choquante, révélant la distorsion systématique et délibérée des faits par la mission de l'ONU en Irak sur l'opposition iranienne.
« Il faut saluer la décision de l'auteur de démissionner de son poste à l'ONU pour dévoiler quelques-unes des pratiques les plus déplorables menées sous le nom de l'ONU. C'est un livre à lire absolument. »
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