CNRI - Le Parlement des mollahs a voté le 15 août en faveur de quinze ministres sur les 18 proposés pour le nouveau gouvernement de Rohani.
En Europe et aux Etats-Unis, on se complait à donner une image déformée de ces ministres. Certains analystes leurs attribuent une politique qu’ils aimeraient voir en Iran. Mais à Téhéran, les biographies et les déclarations publiques des ministres, laissent paraître la réalité de leurs intentions.
Voici une liste des ministres approuvés et leur bref CV :
1- Hossein Dehghan – né en 1956 – ministre de la Défense : ancien commandant des forces aériennes du Corps de gardiens de la révolution (pasdaran) ; co-fondateur du Hezbollah libanais ; ancien preneur d’otages de diplomates américains lors de l’occupation de l’ambassade US en novembre 1979 qui a duré 444 jours.
2- Le mollah Mahmoud Alavi – né en 1953- ministre du Renseignement : ancien directeur de l’organisation politico-idéologique de l’armée (organisme chargé de l’inquisition et de la répression du personnel militaire).
3- Abdolreza Rahmani-Fazli – né en 1959 – ministre de l’Intérieur : chargé plusieurs années durant au sein du Conseil suprême de sécurité nationale, de la censure et de la répression des médias.
4- Mohammad-Javad Zarif – né en 1959 – ministre des Affaires étrangères : il a défendu la fatwa de mort de Salman Rushdie sous la présidence de Khatami et soutenu les positions négationnistes d’Ahmadinejad sur l’Holocauste. (voir le lien
https://www.youtube.com/watch?v=63wAx0zZlJQ )
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5- Hassan Hashemi –né en 1959- ministre de la Santé : un planificateur du génie militaire des pasdaran.
6- Ali Rabi’i – né en 1955 – ministre du Travail : ancien vice-ministre du Renseignement.
7- Mahmoud Hodjati – né en 1955 – ministre de l’Agriculture : un des fondateurs de « la Croisade de l’agriculture » (organisme chargé de la répression des paysans)
8- Mostafa Pour-Mohammadi – né en 1959 – ministre de la Justice : surnommé « le ministre de la mort » ; ancien vice-ministre du Renseignement ; membre principal de la « commission de la mort » désigné par Khomeiny pour l’exécution de 30.000 prisonniers politiques en 1988 ; un des instigateurs des opérations terroristes à l’extérieur de l’Iran et des meurtres en séries des intellectuels à l’intérieur du pays dans les années 90.
9- Mahmoud Vaezi – né en 1952 – ministre des Communications et de la Technologie.
10- Abbas Akhoundi – né en 1957 – ministre des Routes et de l’Urbanisme : un des principaux responsable de l’organe de répression des paysans (la Croisade de l’agriculture).
11- Mohammad-Reza Nematzadeh – né en 1945 – ministre de l’Industrie, des Mines et du Commerce.
12- Ali Djannati – né en 1949 – ministre de la Culture et de l’Orientation : Il contrôle les médias, les publications et les films. Il a été ancien directeur du comité culturel du conseil suprême de sécurité nationale chargé de la cyberguerre contre la principale force de l’opposition, l’OMPI ; ancien gouverneur de la province de Khorassan (nord-est de l’Iran) où il a joué un rôle déterminant en mai 1992 dans le massacre des émeutiers de Machad (chef-lieu de la province).
13- Ali Tayebnia – né en 1960 – ministre des Finances et de l’Economie.
14- Bijan Namdar-Zangueneh – né en 1952 – ministre du Pétrole : ancien vice-ministre de l’Orientation; membre du conseil central de « la Croisade de la reconstruction ».
15- Hamid Tchitchian – né en 1957 – ministre de l’énérgie : ancien commandant de la section des renseignements du CGR (Pasdaran) de Tabriz (centre de la province de l’Azerbaïdjan oriental) ; ancien adjoint des opérations extraterritoriales du CGR pour l’Europe de l’est.
Réagissant à la qualification « sécuritaire » attribuée au conseil des ministres de Rohani, son ministre du travail, Ali Rabi’i a déclaré au Majlis : « certains disent qu’il s’agit d’un cabinet sécuritaire ; pas de problème… j’ai été membre du CGR et je suis fier de mon passé »
Eshagh Jahanguiri, premier vice-président de Rohani a déclaré en défendant les ministre : « Rohani a exigé à chacun de ses ministres d’avoir un engagement pratique vis-à-vis du Guide suprême ».
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