CNRI - Les exécutions ont augmenté et la situation dans les prisons s’est considérablement dégradée depuis le scrutin présidentiel du mois de juin en Iran.
Le prisonnier politique Ahmad Daneshpour Moghaddam a perdu 30 kg et se trouve dans un état critique depuis son arrestation, le 27 décembre 2009. Son père Mohsen Daneshpour, sa mère Mottahareh Bahrami et sa femme Raihaneh Haj Ibrahim Dabagh avaient tous été arrêtés le même jour et incarcérés à la prison d'Evine. 18 jours plus tard, des autorités indiquaient que toute la famille - qui a des proches dans les camps d'Achraf et Liberty - avait été condamnée à mort, avant d'annoncer que les peines de l'épouse et de la mère, étaient commuées à 15 ans et 10 ans de prison.
La semaine dernière, le prisonnier politique Macha’ Allah Hamid Haeri – condamné à une peine de 15 ans en décembre 2009 - a été secrètement transféré à la prison de Gohardacht, près de Téhéran, après 74 jours en isolement à la prison d'Evine. M. Haeri, âgé de 58 ans, avait été prisonnier politique dans les années 80. Il a un fils à Liberty. Il souffre de graves maladies cardiaques et de problèmes sanguins. Il a été hospitalisé à de nombreuses reprises, mais a été, à chaque fois, renvoyé en prison sans pouvoir être soigné. Un de ses proches a déploré : « Les autorités pénitentiaires ont sorti Haeri de prison sous prétexte de problèmes de santé et l’ont transféré à Gohardacht sans lui permettre de rassembler ses vêtements ni ses effets personnels ».
Un autre prisonnier politique, Rassoul Bodaqi, qui souffre de fortes douleurs à la tête et aux yeux, a également été privé de traitement médical.
Les conditions inhumaines régnant dans les prisons en Iran, aggravées par les mauvais traitements infligés aux prisonniers politiques purgeant des peines indéterminées, ont déclenché de fréquentes grèves de la faim.
Abulfazl Abedini a entamé une grève de la faim après son transfert soudain à la prison de Karoun à Ahwaz (sud-ouest de l’Iran), le 27 juillet. M. Abedini avait été arrêté en février 2010 et condamné à 12 ans de prison et de châtiments corporels barbares.
Trois autres prisonniers, incarcérés par les agents Vevak à Ahvaz, ont entamé une grève de la faim le 10 juillet pour protester contre la pression et la torture ininterrompues. Leur procès a été reporté en raison de leur état de santé critique. Ils sont tous les trois membres de la Culture de la Jeunesse à Ahvaz, et sont accusés d'avoir participé au sabotage d’un gazoduc de la ville de Shoush, au sud de l'Iran. Ils nient tous les chefs d'accusation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire