CNRI - Le prisonnier politique Arjang Davoudi a désapprouvé l'instrumentalisation du titre de « prisonnier politique » pour demander à Obama la fin des sanctions contre le régime des mollahs en Iran.
Arjang Davoudi a rendu publique sa position sous forme d'une lettre transmise le 12 août depuis la prison de Bandar-Abbas (dans le sud de l’Iran ). Emprisonné depuis 2003 pour son opposition aux mollahs, il avait entrepris une grève de la faim de 60 jours en septembre 2010.
L'initiative d’Arjang Davoudi intervient au lendemain de la publication d'une lettre signée par 55 détenus iraniens demandant au président américain de geler les sanctions contre la dictature de Téhéran. Les prisonniers politiques iraniens ont vivement réagi à cette initiative, notamment Arjang Davoudi qui a écrit depuis sa cellule que « ceux qui usent à tort le titre de prisonnier politique pour s'addresser à Obama et lui demander de ne pas imposer davantage de sanctions, sont inféodés au régime iranien ».
Davoudi évoque des individus ayant fait partie du sérail pendant plus d'un quart de siècle et que les guerres intestines du pouvoir ont fait tomber en prison.
Davoudi explique que « ce n'est pas par souci du peuple que ces agents s'appliquent à signer, de façon coordonnée, une lettre de supplication aux Américains, mais bien pour empêcher la révolte populaire qui gronde .
« Pourquoi ne demandent-t-ils pas à Khamenei de cesser son aventurisme et ses méfaits? Pourquoi ne demandent-t-ils pas à leurs collègues du Majlis d'examiner et d'adopter la loi, proposé à l'époque de Khatami, sur les dispositions du traité de non prolifération nucléaire (TNP) ?
« Pourquoi ne demandent-t-ils pas au mollah Hassan Rohani de ne pas présenter comme ministre un bourreau qui a eu la main haute durant le massacre des années 1980 ? Pourquoi ne lui demandent-t-ils pas d'annoncer formellement que le pays n'est pas en guerre avec Israël et ne cherche pas à l'anéantir ? »
« Ces ex-responsables du régime ont-ils oublié que le Conseil de Sécurité de l'ONU a adopté cinq résolutions pour sanctionner les voyous au pouvoir à Téhéran ? Ne savent-ils pas qu'après l'option des sanctions il y aura la guerre? »
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