En comémmoration du 25 ème anniversaire du massacre des prisonniers politiques en Iran
Rassemblement au Trocadéro
Le samedi 17 août
de 16h à 18h
CNRI - Les Iraniens se souviennent avec amertume du sinistre été 1988 quand les prisons furent le théâtre de l'extermination de la plupart des prisonniers politiques en Iran. A Paris, ils se rassembleront ce samedi sur le parvis des droits de l'Homme au Trocadéro, pour dénoncer la présence au sein du pouvoir iranien de ceux-là même qui ont conduit le massacre de 30 000 personnes cette année-là en Iran.
« La commission de la mort », composée de trois membres, dont Mostafa Pourmohamadi (l'actuel candidat de Hassan Rohani au ministère de la Justice des mollahs), a organisé les purges dans les prisons iraniennes. 25 ans après les faits, tous les factions du régime persistent dans leur mutisme sur ce qui a été qualifié de « crime contre l'humanité » par Amnesty International. Les responsables du régime, tant les soi-disant modérés que les extrémistes, ont trempé dans ce carnage et cherchent à fuir ce sujet brûlant.
Il y a quelques années, le journal Aria, après avoir publié un article sur les évènements de l'été 1988, a été déclaré illégal sur ordre de Mohammad Khatami, le président de l'époque. Cet article faisait allusion au décret religieux dans lequel Khomeiny condamnait à mort tous les prisonniers sympathisants de l'Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran qui maintenaient leur opposition au régime.
Dans une lettre à son père, Ahmad Khomeiny l’interrogeait sur l'exécution des Moudjahidine du peuple : «Honorable père, votre excellence l'Imam, je vous présente mes salutations. L'ayatollah Mousavi Ardebili [le chef du pouvoir judiciaire à l'époque] a demandé des précisions sur votre dernier décret concernant les Monafeghines (terme péjoratif du régime pour désigner les Moudjahidine du peuple). Lors d'une conversation téléphonique que j'ai eue avec lui, il m'a posé les trois questions suivantes : 1) Faut-il exécuter uniquement les prisonniers jugés et condamnés à mort qui persistent dans leur position ou bien faut-il également exécuter les prisonniers n'ayant pas encore été jugés ? 2) En ce qui concerne les Monafeghine condamnés à des peines de prison limitées, ayant purgé une partie de leur peine, mais maintenant toujours leur position hypocrite, doivent-ils également être exécutés ? 3) Dans les villes de province ayant une indépendance juridique et ne dépendant pas du chef-lieu de la province, faut-il envoyer les dossiers des Monafeghine au chef-lieu de la province ou bien les autorités locales peuvent-elles examiner les dossiers sur place et agir de façon autonome ? Votre fils Ahmad »
Khomeiny a répondu : «Pour l'ensemble des cas évoqués, quelle que soit la situation, toute personne qui persiste dans son hypocrisie est condamnée à mort. Annihilez le plus rapidement possible les ennemis de l'islam. En ce qui concerne l'examen des dossiers, optez pour la manière qui entraîne l'exécution la plus rapide. Ruhollah al-Moussavi al-Khomeiny ».
Les participants à la commémoration du Trocadéro vont exhorter le Haut-commissariat aux droits de l'homme des Nations Unies à former une commission d'enquête sur le massacre de 1988 et à renvoyer le dossier de ce crime au Conseil de sécurité des Nations Unies. Ce Conseil doit former un tribunal spécial pour faire la lumière dans ce dossier et engager des poursuites contre les auteurs du massacre.
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