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lundi 23 septembre 2013

Opposants iraniens détenus en Irak : Ashton craint leur extradition vers Téhéran

                          
AFP, 23 septembre - La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a mis en garde contre "le risque important" d'une extradition vers l'Iran de sept opposants iraniens détenus en Irak et réclamé leur libération, a-t-on appris lundi de source parlementaire européenne.
"Nous avons des raisons de croire qu'au moins sept résidents du camp (d'opposants iraniens en Irak) d'Achraf sont détenus près de Bagdad et qu'il y a un risque important qu'ils soient extradés vers l'Iran", a affirmé Mme Ashton dans une lettre adressée au vice-président du Parlement européen, l'eurodéputé conservateur espagnol Alejo Vidal Quadras et dont l'AFP a obtenu une copie.
"Je partage votre inquiétude concernant le sort de ces individus", a ajouté Mme Ashton, avant de préciser qu'elle avait évoqué leur cas avec le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, et réclamé "la libération des otages".
Sept opposants iraniens, six femmes et un homme, proches de l'Organisation des Moudjahidine du Peuple (OMPI- opposition iranienne en exil) ont été arrêtés début septembre dans le camp d'Achraf, un camp de réfugiés iraniens au nord-est de Bagdad.
Ces opposants ont été arrêtés en marge d'une attaque contre le camp qui a causé la mort de 52 réfugiés, selon un décompte des Nations unies. Plusieurs victimes ont été abattues alors qu'elles avaient les mains liées dans le dos, a indiqué l'ONU dans un rapport.
Les Moudjahidine du peuple, dont une centaine de membres habitaient ce camp, ont accusé une unité spéciale des forces de sécurité irakiennes, dépendant du Premier ministre Nouri al-Maliki, d'être responsable de cette attaque.

Le gouvernement irakien à majorité chiite, qui s'est rapproché de Téhéran, cherche depuis lors à se débarrasser de leur présence, jugée encombrante.

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