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jeudi 28 novembre 2013

Iran: Grève de la faim de près de 2000 prisonniers près de Téhéran contre la pendaison de 11 détenus

                         
Une femme figure au nombre des exécutés

La Résistance iranienne salue près de 2000 prisonniers de la centrale de Ghezel Hessar, en banlieue de Téhéran, qui ont entamé une grève de la faim le 25 novembre pour protester contre l’exécution de 11 détenus. Elle appelle le Conseil de sécurité, le Secrétaire général, la Haut commissaire aux droits humains et les autres autorités concernées de l’ONU, l’UE, les gouvernements des Etats-Unis et des autres pays du monde à agir de toute urgence pour mettre fin à la montée des exécutions arbitraires et collectives. Amnesty International le 26 novembre fait état d’environ 600 exécutions en 2013, dont 367 sous le mandat de Rohani.

La grève de la faim des prisonniers de Ghezel-Hessar a commencé lorsque le 25 novembre, onze prisonniers ont été mis en isolement avant leur exécution. Des centaines de détenus protestataires sont eux-mêmes condamnés à mort et attendent de passer sur l’échafaud.
Dans la soirée du 25 novembre, pris de court par ce mouvement, les gardiens ont lancé des raids contre les prisonniers détruisant toutes leurs affaires personnelles. Puis, pour créer un climat de terreur et accentuer la répression, les autorités ont installé des tireurs d’élites et des gardes armées de mitrailleuses lourdes dans les miradors qui entourent la prison.

Par ailleurs, des familles de prisonniers qui voulaient arrêter les exécutions, se sont rassemblées le 25 novembre devant Ghezel-Hessar. Pour les disperser, les autorités leur ont menti en leur disant que l’exécution de leurs proches avait été suspendue. Le lendemain également des familles de prisonniers se sont rassemblées devant le parlement des mollahs.

Dans la matinée du 26 novembre, les bourreaux ont exécuté un groupe de 11 prisonniers répondant aux noms de Abdol-Salem Khatouni, Reza Yazdan, Mohsen Yazdan-Panah, Nasser Farah-Bakhch, Hossein Karimian, Farchid Gholi-Zadeh, Behrouz Kiani, Ehsan Mohammad-Pour, Mehrdad Khadayar-Zadeh, et Vahid-Mohammad Karimi, ainsi qu’une femme venue de la prison de Gharchak.

Ghezel-Hessar est le principal endroit où sont détenus les condamnés à mort. Les bâtiments peuvent contenir de 8 à 9000 prisonniers. Or 25 à 27.000 détenus y sont entassés. Beaucoup sont dans l’attente de leur exécution. Pour faciliter les pendaisons collectives, le régime y a installé des gibets pour 24 personnes et chaque semaine il y pend des prisonniers dans le plus grand secret.

La Résistance iranienne considère que la politique des 5+1 qui en raison de leurs négociations avec le fascisme religieux au pouvoir en Iran sur le dossier nucléaire, gardent le silence sur les terribles violations des droits humains et les exécutions collectives, encourage le régime à continuer et accroitre les exécutions. Elle appelle l’ensemble des défenseurs des droits humains dans le monde à lancer une campagne internationale pour faire cesser les pendaisons arbitraires et à protester conter le silence de la communauté internationale face aux crimes contre l’humanité du régime des mollahs.

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