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dimanche 3 novembre 2013

Les forces irakiennes sont derrière l’attaque contre des exilés iraniens, selon un groupe de droits de l’homme

                          
AFP, Washington – Des militants des droits humains ont accusé les forces irakiennes mercredi d’avoir mené une attaque sanglante contre un camp d’exilés iraniens dans laquelle 52 personnes ont été abattues.  
 
Un groupe de défense des droits de l’homme allemand travaillant avec un avocat basé à Washington affirme que leur rapport de 70 pages « confirme l’implication directe du gouvernement irakien dans l’attaque » du 1er septembre.  
 
Appelant à une enquête de l’ONU sur l’attaque, le groupe « Droits des Migrants » situé à Aachen a déclaré que les interviews avec les 42 survivants de l’attaque sur le camp d’Achraf, dans la province centrale de Diyala, « mettent sans le moindre doute les forces irakiennes en scène ».  
 
Il affirme que la police irakienne a déplacé les murs gardant le camp pour permettre à quelque 120 assaillants armés d’entrer, portant des uniformes identiques à ceux des forces spéciales irakiennes et parlant avec un accent irakien.  
 
« Pendant deux heures, les assaillants ont écumé le camp, tuant 52 personnes et détruisant pour des millions de dollars de biens. Chaque personne tuée a été abattue d’une balle dans la tête ou dans la nuque, beaucoup avaient eu les mains liées avant d’être exécutées », a dit le rapport. 
 
Il a maintenu qu’en raison de la proximité de 1200 soldats et policiers irakiens, il était « impossible que le groupe de bandits qui a attaqué ait pu entrer dans le camp d’Achraf sans la connaissance, la bénédiction ou l’autorisation directe du gouvernement irakien. » 
 
Il dit également que sept personnes ont été prises en otages et qu’elles seraient dans des centres de détention près de Bagdad. 
 
Le gouvernement irakien a démenti toute implication dans l’attaque du camp où quelques membres de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran vivaient. 
 
Le reste des quelque 3000 membres du groupe ont déjà été réinstallés dans une ancienne base militaire connue comme le camp Hurriya, ou Liberty, aux abords de la capitale irakienne. 
 
Pour un responsable américain, alors que l’attaque sur le camp « est répréhensible » il n’y a pas « d’information crédible à ce jour comme quoi le gouvernement irakien ait été impliqué de quelque manière que ce soit ».  
 
Il a appelé à un « effort humanitaire international » pour « réinstaller les 2.900 personnes restantes au camp Hurriya vers un pays tiers. 
 
« Tant qu’ils seront en Irak, rien ne pourra être fait pour les protéger totalement, ce n’est simplement pas possible », a ajouté le responsable.  
 
« Nous avons besoin d’un endroit où ils pourront aller. » 
 
Il a dit que l’attaque avait été abordée dans les discussions de la matinée entre le Vice-président Joe Biden et le Premier ministre irakien en visite, Nouri al-Maliki. 

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