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mercredi 13 novembre 2013

Nouveaux documents et détails sur les 7 otages d’Achraf détenus par les forces de Maliki en Irak

                            
La Résistance iranienne ces dernières semaines a obtenu des documents et des informations supplémentaires de l'intérieur du régime iranien sur les sept otages d’Achraf, ne laissant aucun doute sur le fait qu'ils ont été enlevés par les forces irakiennes et qu’ils sont actuellement détenus par les forces spéciales de Maliki à Bagdad. Ils sont sous la surveillance de Maliki dans des prisons et des «caches» de l'aéroport international de Bagdad, l'aéroport al-Mothana et la Zone verte.
En plus des documents et des informations qui peuvent être présentés et défendus devant toute autorité internationale, des témoins sont prêts à témoigner devant un tribunal impartial en Europe ou aux Etats-Unis, si leur sécurité est garantie.
1. Dans une lettre ultra confidentielle dans la seconde moitié d'octobre 2013, le conseiller à la sécurité nationale de Maliki a donné des ordres sur la détention des otages au général Farouk al- A’raji, chef de cabinet du commandant en chef de l'armée irakienne.
2. Dans une autre lettre ultra confidentielle, Maliki a ordonné que « les individus arrêtés de l'organisation Khalq doivent être immédiatement transférés au siège de la division dorée dans les prochaines 24 heures et des enquêtes menées sur leur usage de la force contre les forces irakiennes » !
3. Auparavant, un autre document secret avait révélé que lors d'une réunion avec les commandants de son appareil de sécurité, Maliki avait personnellement donné des ordres relatifs à la détention et à l'emplacement des 7 otages d’Achraf. Ce document déclare : « Il faut un roulement dans les gardiens qui ont arrêté et qui détiennent actuellement les 7 membres de l'Ompi. Les membres de l'OMPI arrêtés et leurs gardiens doivent être transférés à la prison de l'aéroport sous haute protection. »
4. De nombreux dignitaires irakiens et politiciens aux niveaux national et local, soulignent en privé que l'attaque des forces irakiennes du 1 septembre était un acte organisé et qu’elles détiennent les otages.
5. Selon les rapports obtenus de l'intérieur du régime des mollahs, dans la première semaine de la prise d'otages, Maliki a utilisé son influence sur l'appareil judiciaire irakien et utilisé des juges qui lui sont inféodés pour fabriquer des ordonnances contre les 7 otages afin de les livrer au régime iranien. Toutefois, la vaste campagne de la Résistance pour leur libération a forcé Maliki à reculer.
6. Un des endroits où les otages sont détenus incarcérés est la garnison de la division dorée (dite sale division) de Maliki à l'aéroport international de Bagdad. Cette prison est tenue par l'appareil de renseignement du Premier Ministère et situé entre les quartiers Rezvaniya et Abou Ghoreib dans l'ouest de Bagdad. Un rapport récemment publié par la Force Qods pour le bureau de Khamenei et le ministère du Renseignement (Vevak) précise que les sept otages ont été détenus dans la base de Division dorée à l'aéroport de Bagdad jusqu'au 22 septembre.
7. Dans la Zone verte de Bagdad il y a plusieurs prisons et caches des services de renseignement, des services de renseignement du Premier ministère, de la sécurité nationale et d'autres organes répressifs irakiens. Certaines de ces prisons sont connues des Américains et d'autres le sont devenues ces dernières années, et restent donc inconnues des Américains. Par conséquent, beaucoup de gens sont emmenés dans ces nouvelles geôles.
8. Selon un rapport de l'ambassade du régime iranien à Bagdad, un groupe d’hommes de main de Maliki et de tortionnaires de la Force Qods sont chargés d'interroger les otages. L’un d’entre eux est le général Adnan Auda. Selon des informations récentes, les otages restent soumis à des interrogatoires. Les interrogateurs sont irakiens, et parfois accompagnés de membres de la Force Qods et du Vevak des mollahs. Les résultats de leurs interrogatoires sont analysés par les « experts des Monafeghine » de la Force Qods et du Vevak (Monafeghine est un terme péjoratif utilisé par les mollahs pour désigner l’OMPI). Les résultats de ces enquêtes ont lieu dans un endroit spécial maintenu hors de portée.
9. Le 19 septembre, Lady Ashton a écrit à des eurodéputés : «Nous avons des raisons de croire que jusqu'à sept habitants du camp sont détenus près de Bagdad, et il existe un risque important qu'ils puissent être envoyés en Iran. » Peu avant, s’adressant à des eurodéputés, l’ambassadeur de l'UE à Bagdad, avait conclu que les otages se trouvaient à Bagdad.
10. Kamel Amine, porte-parole du ministère irakien des droits de l’homme, a annoncé le 12 septembre : « Les forces de sécurité ont arrêté ces individus [les sept otages] parce qu’ils les avaient attaquées. » (Radio Free Irak - 12 septembre 2013). La chaine Biladi TV de la coalition au pouvoir en Irak, a annoncé le 13 septembre : « Les forces de sécurité irakiennes interrogent des membres de l'OMPI sur la base d’accusations comme quoi ils sont impliqués dans des activités terroristes. Une source supérieure de sécurité a déclaré que les autorités ont arrêté sept membres de cette organisation pour des raisons judiciaires. »
11. Le HCR a annoncé dans un communiqué le 13 septembre que «Selon des informations parvenues au HCR », ces sept personnes « sont détenues quelque part en Irak et peuvent courir le risque d'être rapatriées contre leur gré en Iran. Ces sept personnes sont toutes connues du HCR comme des demandeurs d'asile ».
12. Le 19 septembre, Tahar Boumedra, directeur du bureau des droits humains de la MANUI en Irak et conseiller sur Achraf (de 2009 à 2012) a témoigné au siège des Nations Unies à Genève que nul ne peut entrer Achraf sans la collaboration active des forces irakiennes et « il est impossible que la MANUI ne sache pas. Il est impossible que l'ambassade américaine ne sache pas où ils sont (...) Lorsque les 36 otages en 2009 ont été emmenés de Khalis, ils ont disparu et je les ai suivis là où ils sont allés. Ils étaient à Bagdad dans la Zone verte à 50 mètres du siège de la MANUI, également à 50 mètres de la présidence irakienne dans un bâtiment avec une plaque de « Haut Conseil de l'Education nationale » et l’Education nationale était utilisée comme une prison secrète. Ils étaient gardés là-bas. Je suis allé leur rendre visite en présence d’agents de la sécurité irakienne. Je leur ai dit : maintenant que vous êtes mes voisins et je viendrais vous voir tous les jours. Le lendemain, je suis allé les voir, on les avait changés de place ».
Bien que les preuves et les informations mentionnées ci-dessus ne laissent aucun doute sur le rôle des forces irakiennes et du gouvernement dans l’attaque du 1 septembre la détention des otages, toute tentative visant à minimiser le rôle du gouvernement irakien ne fait qu’encourager le régime iranien et le pouvoir irakien pour de nouvelles attaques, d'autant plus que les appels répétés de la résistance à une enquête indépendante, transparente et exhaustive de l'ONU sont restés lettre morte.
A la lumière de leurs engagements répétés concernant la sûreté et la sécurité des Achrafiens, la Résistance iranienne appelle le gouvernement américain, le président Obama, l'ONU et le Secrétaire général Ban Ki-moon à prendre des mesures urgentes pour la libération des otages. Le gouvernement irakien, profitant du silence et de l'inaction de la communauté internationale, notamment des Etats-Unis et de l'ONU, poursuit ses crimes contre les réfugiés iraniens.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 12 novembre 2013

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