PARIS, 7 décembre 2013 (AFP) - L'opposition iranienne en exil a demandé à nouveau samedi aux puissances occidentales de rester fermes à l'égard de Téhéran, deux jours avant une réunion à Vienne pour discuter de l'application de l'accord limitant les activités nucléaires de l'Iran.
"Le régime du Guide suprême, affaibli et dans l'impasse, s'est vu contraint de reculer d'un pas dans son programme de fabrication de la bombe atomique", a estimé lors d'une conférence à Paris la présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, opposition en exil), Maryam Radjavi.
Elle a affirmé toutefois que l'accord trouvé à Genève fin novembre comportait des "lacunes injustifiées".
Elle a affirmé toutefois que l'accord trouvé à Genève fin novembre comportait des "lacunes injustifiées".
L'Iran est accusé par les Occidentaux et par Israël de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme nucléaire civil. Téhéran rejette ces accusations et affirme que son programme est à usage purement pacifique.
"Mais il ne faut pas conclure qu'il a renoncé à se doter de la bombe atomique. Pour le Guide suprême, négociation et accord sont des tactiques et non un changement de fond, ni un renoncement à une stratégie", a ajouté Maryam Radjavi, jugeant qu'une "politique de fermeté vis-à-vis de ce régime s'avère nécessaire" et demandant notamment à ce que l'Iran soit contraint d'accepter le principe d'inspections surprises et le démantèlement de tous les sites nucléaires.
La présidente du CNRI, dont les Moujahidine du peuple sont la principale composante, s'exprimait au côté de plusieurs invités américains, dont l'ancien maire de New York Rudy Giuliani et l'ancien président du parti démocrate américain Howard Dean.
A trois jours de la Journée internationale des droits humains, Maryam Radjavi a aussi dénoncé la situation en Iran, où ces droits "sont enterrés vifs par le fascisme religieux des mollahs".
"Ces 11 derniers mois, selon Amnesty International, 600 personnes ont été exécutées en Iran par les mollahs. Environ 400 personnes ont été pendues après l'entrée en fonction du mollah Hassan Rohani", le nouveau président iranien réputé modéré, a souligné Mme Radjavi.
En présence de la fille de l'archevêque sud-africain Desmond Tutu, Naomi Tutu, la présidente du CNRI a enfin rendu un hommage appuyé à l'ancien dirigeant sud-africain Nelson Mandela, décédé jeudi.
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