Pourquoi Jack Straw se trompe-t-il tellement concernant l'Iran ?

                          
Par Christopher Booker

The Sunday Telegraph, 12 janvier - Cinq groupes en Iran s'opposent à Khamenei, le haut religieux, explique Jack Straw qui a annoncé vendredi à l'émission « Today » sur Radio 4 comment quatre autres parlementaires et lui-même se sont rendus à Téhéran pour se rendre compte par eux-mêmes quels terrains d'espoir ont été déployés par le nouveau régime iranien sous la présidence d’Hassan Rohani. M. Straw a avoué qu'évidemment, il n'avait parlé à aucun « dissidents », qui auraient pu, eux, lui parler des 600 Iraniens pendus cette année, dont deux-tiers depuis que le « réformateur modéré », M. Rohani est entré en fonction. Jack Straw a reconnu que lorsqu'il était ministre de l'Intérieur en 2001, c’est « sur ordre » de Téhéran qu'il a proscrit les Moudjahidine du Peuple d'Iran (OMPI), composante du principal mouvement d'opposition iranienne, comme « terroristes » – une décision que le gouvernement n'a retirée qu'à contrecœur sur ordres du Président Phillips de la Cour Suprême, lorsqu'il avait décrété que le gouvernement n'avait pas été capable de produire l'ombre d'une preuve pour soutenir les allégations de M. Straw. 

J'ai, en plusieurs occasions, fait des chroniques sur le récit tragique de comment, 3400 exilés de l'OMPI sans armes qui vivaient dans le camp d'Achraf, une cité qu'ils avaient construite dans le désert irakien, avaient été piégés par le représentant du secrétaire général de l'ONU en Irak pour être transférés en 2011 au camp Liberty, près de Bagdad, dont ils avaient découvert trop tard – qu'il s'agissait d'une horrible prison. À quatre reprises l'année dernière, ils ont été attaqués par des roquettes tirées par une force spéciale agissant sous les ordres du premier ministre de l'Irak, Nouri al-Maliki, œuvrant étroitement avec la Force Qods iranienne, qui propage le terrorisme à travers le Moyen-Orient et qui est le principal allié du président Assad de la Syrie.

Une attaque en septembre a tué 52 membres de l'OMPI, et le dernier bombardement, un jour après Noël, a fait sept morts et plus de 70 blessés. Tel est le véritable visage de cet « axe du mal » que M. Straw et beaucoup d'autres espèrent que l'Occident embrassera plus chaleureusement.