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jeudi 27 février 2014

Iran - Maryam Radjavi à l’institut Nobel d’Oslo : il faut un effort international pour libérer les otages et mener une enquête sur le massacre d’Achraf

                                              
En visite en Norvège, Maryam Radjavi s’est adressée devant un groupe de politiciens des pays nordiques à l’institut Nobel d’Oslo, le lundi 24 février. Lors de cette visite la Présidente élue du CNRI a effectué plusieurs rencontres avec les parlementaires norvégiens et la communauté iranienne en Scandinavie. Elle a été l’hôte de la commission des affaires étrangères et de la défense du parlement de la Norvège.
Voici son intervention à l’Institut Nobel d’Oslo.

Je suis venue parler aujourd’hui, de mon pays et du besoin de paix et de liberté de mon peuple. Un pays à la civilisation antique, ravagé par 35 années d'un régime intégriste.

Un pays riche en ressources et en culture transformé en un pays dont 70 % de la population vit sous le seuil de la pauvreté, et qui est devenu l'épicentre du terrorisme et de l'intégrisme. Aujourd'hui, dans mon pays le respect des droits de l'homme et de la liberté constitue le crime le plus grave, passible de longues peines d’emprisonnement, de torture et d'exécution. Le pouvoir procède à des exécutions publiques pour ceux qui prônent la liberté, afin de terroriser la population.
Ces trente dernières années, 120 000 personnes ont été exécutées pour des raisons politiques. Des centaines de milliers d'autres ont été emprisonnées et soumises à la torture. Au cours des derniers mois, on a fait beaucoup de bruit sur l’apparition d’une nouvelle tendance à la modération. C'est une illusion créée par les mollahs et préconisée par leurs lobbies.

Rohani n'est pas un modéré et le régime actuel en Iran n’a pas la capacité de se réformer. Le noyau de la constitution des mollahs est le pouvoir absolu du guide suprême, ce qui va complètement à l'encontre des valeurs démocratiques. Par conséquent, tout manquement à ces politiques répressives annoncerait le commencement de la fin de ce régime.

Permettez- moi de dire quelques mots sur la négociation nucléaire. Je sais qu'il existe des opinions différentes sur la façon de traiter la question. Mais nous allons commencer avec des bases communes :
• Tout d'abord, tous s'entendent pour dire que le régime des mollahs ne doit pas avoir la bombe ou la capacité nucléaire.
• Deuxièmement, il y a un accord général comme quoi aucun effort ne doit être épargné pour éviter la guerre.
• Troisièmement, nul ne conteste que le régime des mollahs ait fait un pas en arrière et accepté l'accord de Genève sous la pression et non en raison d’un changement de mentalité. Le régime était terrifié à l’idée que la montée du mécontentement populaire couplé à une aggravation de la situation économique et des sanctions internationales déclenche des soulèvements dans tout le pays.
• Quatrièmement, il est généralement admis que l'accord intérimaire souffre de graves lacunes qui doivent être corrigées.

Par conséquent, ceux qui veulent vraiment voir la fin du programme d'armes nucléaires du régime des mollahs, doivent comprendre que réduire les sanctions et faire des concessions est une recette pour un désastre. Cela donne aux mollahs le temps de faire avancer leur programme d'armes nucléaires tout en contenant la crise économique et en réprimant le mécontentement croissant de la population. Malheureusement, la communauté internationale ferme les yeux sur les atrocités du régime sous prétexte de ne pas mettre en danger les négociations nucléaires.
Pour éviter un tel résultat désastreux, voici ce qu’il faut faire :
• Mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, y compris la fin de l’enrichissement de l'uranium et l'arrêt du projet d'eau lourde d'Arak.
• Signer le protocole additionnelle et commencer les inspections inopinées.
• La communauté internationale doit également exiger la fin des violations graves et systématiques des droits humains en Iran, ainsi que l’ingérence des mollahs dans d'autres pays, en particulier en Syrie et en Irak.

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