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dimanche 2 février 2014

Le gouvernement irakien cherche à couvrir le massacre d’Achraf et le rôle des auteurs de ce crime contre l’humanité

                  
Des témoins sont près à témoigner en présence de représentants américains et onusiens à condition de recevoir une copie de leur déposition.

Cinq mois après les exécutions collectives et la prise d’otages d’Achrafiens le 1 septembre par les forces irakiennes, des agents du comité chargé de la répression des Achrafiens ont affiché une lettre hier signée par le « Major Nofel, chef du poste de police du camp d’Achraf » sur le mur du centre des forces irakiennes du camp Liberty appelant les « habitants du camp d’Achraf » et « leurs représentants légaux » à comparaitre pour « la décision du juge d’instruction » le 3 septembre 2013 afin de déposer leur témoignage sur  l’ « incident » qui s’est déroulé à Achraf.
Mettre la décision du juge en action au bout de cinq mois est un nouvel épisode des manœuvres visant à dissimuler le crime contre l’humanité et à couvrir le rôle de ceux qui sont impliqués. La Résistance iranienne a maintes fois répété dans ses communiqués n° 65, 73, 77, 86 et 92 publiés les 25 septembre, 7 octobre, 1 et 15 novembre que les objectifs de Maliki dans sa propre enquête est de se laver les mains du sang versé et d’accuser les victimes à la place des criminels. Il cherche à faire passer les otages et les 42 survivants d’Achraf comme étant derrière cette attaque, afin de garder les responsables de ce crime hors de portée de la justice qui leur demanderait des comptes.

Ces derniers mois, le gouvernement américain, l’Union européenne, le Congrès américain, le Parlement européen , Amnesty International et d’autres ont appelé à une enquête internationale indépendante sur le massacre du 1 septembre et 35 hauts responsables américains, dont 10 généraux, d’anciens présidents de la Chambre et des candidats à la présidentielle, d’anciens ministres et ambassadeurs, ont écrit  au Secrétaire d’Etat que “demander au gouvernement irakien qui a commis ces atrocités, de mener un enquête impartiale et d’en rendre les résultats publics est absolument ridicule. Mais nous n’avons même pas cette prétention d’objectivité.”

Le 25 septembre, une équipe de trois hommes envoyée par le chef de la police de la province de Diala, le général Chemmari, qui a dirigé l’attaque sur Achraf, s’est rendue au camp Liberty pour y interroger des témoins. Deux de ces interrogateurs étaient les adjoints et les officiers de Chemmari qui commandaient les troupes durant l’attaque. Malgré le rejet de ces interrogatoires par leurs avocats qui les jugeaient illégaux, un des témoins a fait une déposition de quatre heures et demie. A la fin, cependant la délégation n’a même pas voulu lui remettre une copie de sa déposition.

Malgré tout, comme cela a été mentionné dans ces communiqués, les représentants des habitants ont répété maintes fois aux forces irakiennes, à la MANUI et aux représentants américains que les rescapés du massacre d’Achraf sont prêts à témoigner devant des émissaires de l’ONU et de l’ambassade américaine à condition qu’une copie de leur déposition leur soit remise pour empêcher le moindre changement dans leur témoignage.

La Résistance iranienne appelle une fois de plus l’ONU à mener une enquête indépendante et détaillée sur le massacre du 1 septembre et à traduire tous les auteurs en justice pour que Maliki et Khamenei ne puissent couvrir ce crime contre l’humanité, éviter aux grands criminels de rendre des comptes et préparer le terrain à des massacres encore plus importants. 
                          
                         

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