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lundi 10 mars 2014

Iran: un rassemblement de la minorité Derviche réprimé à Téhéran

                           
 Au deuxième jour de leur sit-in devant le Palais de justice de Téhéran, les sympathisants des Derviches iraniens ont été chargés le 9 mars par les forces de sécurité du régime, avec plus de 400 arrestations.
 Selon des témoins, les agents ont agi avec violence n'épargnant ni femme, ni enfant.
Les manifestants protestaient contre la répression qui vise cette minorité religieuse, dont plusieurs membres ont entrepris une grève de la faim dans les prisons iraniennes.
Ce mouvement de protestation a rencontré une vague de sympathie parmi la population.
Selon le site Majzouban Nour, "malgré les promesses des autorités pour adresser les revendications des familles des prisonniers derviches et des prisonniers politiques, un rassemblement de solidarité devant le bazar de Téhéran a également été la cible d'un raid des forces de sécurité. Une cinquantaine de personnes dont plusieurs femmes ont été tabassées et emmenées à la prison d'Evine", a précisé le site des Derviches iraniens.
Les familles des derviches emprisonnés avaient annoncé leur intention de tenir un rassemblement à partir du 8 mars devant le Palais de justice pour "protester contre l'absence de soins pour les prisonniers malades", dont la vie de plusieurs est en danger.
2000 sympathisants de cette branche du soufisme iranien ont entamé une grève de la faim en solidarité avec neuf prisonniers derviches, qui sont également en grève pour protester contre l'absence de soins pour les prisonniers malades, une forme de torture utilisée par les dictateurs iraniens contre les opposants.
La FIDH a récemment exprimé ses "vives inquiétudes" sur l'interdiction de soins pour les prisonniers de conscience malades en Iran. Selon un rapport de l'organisation, par cette pratique les autorités cherchent à "réprimer la voix de la contestation dans la société civile".
La Fédération internationale des Droits de l'Homme a cité la lettre d'une vingtaine de prisonniers de conscience détenus dans la prison d'Evine, qui estiment que c'est le sinistre juge Salavati, président de la 15e chambre du " tribunal révolutionaire", qui est responsable des privations médicales pour les prisonniers politiques, utilisé comme moyen de torture.

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