Il ne se passe pas une semaine sans que l’on constate de nouveaux cas de violations des droits de l’Homme en Iran. Cette semaine, les défenseurs des droits de l’homme ont révélé quatre exemples de mauvais traitements et du déni des droits fondamentaux dans le système carcéral du régime iranien.
Maryam et Reza Akbari-Monfared
Le régime a fait des efforts considérables pour maintenir en détention un frère et une sœur emprisonnés sans qu’ils puissent avoir contact entre eux. Reza Akbari Monfared était l’un des dizaines de prisonniers blessés à qui le régime des mollahs a refusé les soins médicaux et le droit de visite après un raid sur la section 350 de la prison d’Evin où sont détenus de nombreux prisonniers politiques.
Reza Akbari-Monfared a été arrêté en 2012 sur accusation d’appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) uniquement parce que des membres de sa la famille résident au camp Liberty en Irak. Il purge une peine de prison de cinq ans et demi. Sa sœur, Maryam Akbari-Monfared avait déjà été arrêtée en 2010 et purge une peine de 15 ans dans la même prison.
Inquiète à propos de l’état de santé de son frère après le raid du 17 avril contre la section 350 de la prison d’Evin, Mme Akbari-Monfared a demandé que les autorités carcérales lui permettent de rendre visite à son frère. Cette visite ne nécessitait rien de plus que l’accompagnement de cette prisonnière par des gardes entre deux quartiers de la prison. Sa demande de visite a été rejetée.
Sous le régime des mollahs, les frères et sœurs emprisonnés sont tenus à l’écart afin que chacun d’entre eux puissent éventuellement être utilisé comme moyen de pression sur l’autre, ou sur leur famille résidant à l’étranger. La famille Akbari-Monfared a été durement frappée par le régime dans le passé. Quatre membres de cette famille ont été exécutés entre 1981 et 1988, durant l’apogée la répression du régime contre les opposants politiques.
Motahareh Bahrami et Ahmad Daneshpour
Motahareh Bahrami est une prisonnière politique détenue dans la prison d’Evin. Elle a été arrêtée en 2009, le jour de l’Achoura, avec son mari, son fils et deux amis. Tous ces cinq personnes ont initialement été condamnées à mort, sur des accusations d’appartenance à l’OMPI, de participation aux « complots contre la sécurité nationale » et de « propagande » anti-régime. Par la suite, la peine de mort de Mme Bahrami a été commuée à une peine de prison, mais les verdicts de condamnations à mort de son mari et de son fils ont été confirmés.
Mme Bahrami est actuellement âgée de près de 60 ans et souffre de plusieurs maladies, avec des symptômes comme douleurs aigus au dos et aux pieds. Les autorités carcérales lui ont systématiquement refusé l’accès à des soins médicaux. Elle avait déjà été transférée à l’hôpital pour de graves problèmes cardiaques, mais a été ramenée en prison avant que sa maladie soit complet soignée.
De même, son fils, Ahmad Daneshpour, qui souffre d’un cancer d’intestin a été privé de soins médicaux. En janvier de cette année, il est tombé dans un coma à cause de sa maladie de tétanos et a été transféré dans un hôpital, mais a été immédiatement ramené dans sa cellule, sans avoir reçu les traitements appropriés.
Ali Moezzi
Ali Moezzi est un autre exemple de prisonniers politiques privés du droit d’accès aux soins médicaux. Moezzi a été placé en isolement dans la prison de Karaj pendant plus de deux semaines sur ordre du ministère des renseignements du régime iranien, à la suite de sa participation à une grève de la faim pour protester contre le raid du 17 avril contre la section 350 de la prison d’Evin.
Moezzi a été un prisonnier politique durant plusieurs années dans les années 1980. Plus récemment, il a été arrêté en 2008 pour avoir rendu visite à ses propres enfants, membres de l’OMPI, qui à l’époque vivaient au camp d’Achraf en Irak. En 2011, il a été arrêté pour sa participation à une cérémonie de commémoration d’un prisonnier politique mort sous la torture.
Actuellement âgé de 65 ans, Moezzi souffre d’un cancer, de l’insuffisance rénale et d’arthrose. Son état de santé s’est aggravé en prison. Le régime iranien lui a refusé les soins médicaux les plus basiques et l’a maintenu en isolement dans une cellule individuelle.
Hossein Khosravi
les défenseurs des droits de l’homme ont également révélé les détails d’une peine barbare et arbitraire prononcé contre un citoyen kurde iranien en octobre dernier. Hossein Khosravi, accusé d’avoir bu de la bière, a été condamné le 28 octobre à la punition de recevoir 80 coups de fouet. Cette punition brutale a été appliqué à Khosravi en dépit du fait qu’un médecin lui avait conseillé de boire de la bière pour stimuler ses reins afin d’évacuer plus facilement une calcule rénal.
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