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mardi 3 juin 2014

Amnesty International dénonce une campagne implacable de répression dans les universités iraniennes

                  
 Au cours des trois dernières décennies, les autorités iraniennes ont mené une campagne implacable de répression contre les étudiants et les universitaires qui sont régulièrement harcelés, arrêtés ou empêchés d’étudier ou d’enseigner, en raison de leur militantisme pacifique, de leurs opinions ou leurs convictions, a déclaré Amnesty International dans un rapport publié lundi.
 « Les universités en Iran ont toujours été perçues comme un terrain propice pour la dissidence. Les autorités ont toujours fait preuve d’une tolérance zéro à l’égard des voix dissidentes au sein des universités, en expulsant, arrêtant, torturant et emprisonnant les étudiants et les universitaires qui avaient uniquement exprimé de façon pacifique leurs opinions ou qui avaient soutenu des personnalités politiques de l’opposition », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du Programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International.
 « Les autorités iraniennes ont contrôlé d’une main de fer les établissements scolaires, elles ont même utilisé des organismes de sécurité et de renseignements dans le cadre des procédures  disciplinaires au sein des campus. Elles ont constamment resserré l’étau sur la liberté au sein des universités, expulsé les étudiants qui militaient en faveur des droits des femmes et des minorités religieuses, supprimé la vitalité des institutions académiques en l’Iran en laissant peu de place à la liberté de pensée ou d’expression. »
  Les autorités ont mis en place une politique de « mis à l’index », de façon permanente ou temporaire, des étudiants qui ne se conformeraient pas aux points de vues sociales et politiques imposés par l’État et empêchent que ces étudiants poursuivent leurs études supérieures.
 Le rapport énumère les cas de plusieurs dizaines d’étudiants et d’universitaires qui restent derrière les barreaux sur des accusations telles que : « atteinte à la sécurité nationale », « propagande contre le régime » ou «insulte contre le guide suprême ». Beaucoup d’entre eux sont des prisonniers d’opinion et sont  détenus uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits.

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