Vozpopuli.com : Par Alejo Vidal-Quadras, vice-président du PE - Ces jours-ci, de nombreux médias occidentaux présentent la guerre civile et la récente flambée de violence en Irak comme une confrontation entre les forces du gouvernement de Nouri al-Maliki, le Premier ministre chiite, et un groupe terroriste sunnite appelé « L’Etat islamique de l’Irak et du Levant » (ISIS).
Une telle description de ce conflit est trop simpliste et ne tient pas compte de plusieurs éléments essentiels pour une bonne compréhension de la situation. Premièrement, il faut se rappeler que le gouvernement Maliki est très corrompu et n’est nullement issu d’élections justes et démocratiques. Deuxièmement, M. Maliki a monopolisé dans ses mains tous les pouvoirs en Irak, il contrôle tous les organes de défense et la sécurité dans ce pays et se comporte comme un dictateur qui n’a aucun respect ni pour le pluralisme politique et religieuse, ni pour les droits de l’Homme. Son comportement a causé d’importantes mécontentements chez la majorité de la population dans les zones rebelles qui sont de confession sunnite. Troisièmement, ce n’est un secret pour personne que l’actuel gouvernement irakien est une marionnette du régime théocratique au pouvoir en Iran. Le gouvernement de Maliki a sauvagement persécuté les membres de l’opposition démocratique iranienne résidant au camp Liberty en Iran. Ces réfugiés iraniens sont privés d’approvisionnements et de soins médicaux et ils ne sont pas protégés contre les attaques meurtrières que les troupes de Maliki ont menées contre eux sur ordre du régime de Téhéran.
En fait, les rebelles qui ont pris certaines grandes villes, notamment Mossoul, et qui contrôlent déjà une partie importante du territoire irakien, sont composés principalement des tribus sunnites locales qui sont excédés des exactions de Maliki. Bien sûr, des groupes comme l’ISIS profite de la confusion qui règne en Irak et ils ont infiltrés les rangs de la rébellion, mais ils ne sont nullement les principaux acteurs, ni les dirigeants de cet mouvement de contestation. Or, le gouvernement irakien tente d’induire en erreur les puissances européennes et les Etats-Unis sur la vraie nature de cette révolte. Il y a de nombreux témoignages sur le terrain qui révèlent la fausseté de la version des officiels irakiens sur les événements en cours dans ce pays. Certains rapports indiquent que Maliki prépare son évasion et que des camions blindés ont transporté plusieurs milliards de dollars de la Banque centrale de l’Irak à Bagdad située dans la zone verte vers une destination indéterminé. Toutes ces sommes d’argents ont probablement été transférées vers Téhéran.
Le régime pourri de Maliki, qui a été un suppôt des ayatollahs iraniens, touche à sa fin et laisse derrière lui un pays détruit par la violence et au bord du chaos. Le moyen de sortir de cette situation catastrophique – résultat de l’énorme erreur de George W. Bush d’envahir l’Irak – est la formation d’un gouvernement de transition qui soit démocratique et non-sectaire. Ce gouvernement de transition doit instaurer la sécurité dans le pays, préparer des élections sous la supervision d’observateurs neutres et mettre immédiatement un terme aux ingérences du régime iranien en Irak. Essayer de garder Maliki au pouvoir sera une nouvelle erreur de Washington. Une telle politique ne fera que prolonger l’agonie d’un peuple épuisé par la souffrance et ne fera qu’augmenter le prix final de la résolution de la crise irakienne.
(14 juin 2014)
(Traduction de l’espagnol)
En fait, les rebelles qui ont pris certaines grandes villes, notamment Mossoul, et qui contrôlent déjà une partie importante du territoire irakien, sont composés principalement des tribus sunnites locales qui sont excédés des exactions de Maliki. Bien sûr, des groupes comme l’ISIS profite de la confusion qui règne en Irak et ils ont infiltrés les rangs de la rébellion, mais ils ne sont nullement les principaux acteurs, ni les dirigeants de cet mouvement de contestation. Or, le gouvernement irakien tente d’induire en erreur les puissances européennes et les Etats-Unis sur la vraie nature de cette révolte. Il y a de nombreux témoignages sur le terrain qui révèlent la fausseté de la version des officiels irakiens sur les événements en cours dans ce pays. Certains rapports indiquent que Maliki prépare son évasion et que des camions blindés ont transporté plusieurs milliards de dollars de la Banque centrale de l’Irak à Bagdad située dans la zone verte vers une destination indéterminé. Toutes ces sommes d’argents ont probablement été transférées vers Téhéran.
Le régime pourri de Maliki, qui a été un suppôt des ayatollahs iraniens, touche à sa fin et laisse derrière lui un pays détruit par la violence et au bord du chaos. Le moyen de sortir de cette situation catastrophique – résultat de l’énorme erreur de George W. Bush d’envahir l’Irak – est la formation d’un gouvernement de transition qui soit démocratique et non-sectaire. Ce gouvernement de transition doit instaurer la sécurité dans le pays, préparer des élections sous la supervision d’observateurs neutres et mettre immédiatement un terme aux ingérences du régime iranien en Irak. Essayer de garder Maliki au pouvoir sera une nouvelle erreur de Washington. Une telle politique ne fera que prolonger l’agonie d’un peuple épuisé par la souffrance et ne fera qu’augmenter le prix final de la résolution de la crise irakienne.
(14 juin 2014)
(Traduction de l’espagnol)
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