Constitution d’un Comité des Musulmans de France pour la Défense des Droits des Achrafiens

                 

CNRI - Intervention de Cheikh Khalil Meroun, Recteur de la grande Mosquée d'Evry
Président du Comité des Musulmans de France pour la Défense des Droits des Achrafiens

A la Conférence à Paris, 26 juillet 2014 : la dictature religieuse foyer de la guerre confessionnelle au Moyen-Orient

Madame la Présidente
Mesdames et Messieurs
Avec moi devant cette tribune, il y a des hommes qui ont toujours défendu la liberté, la démocratie ; une paix et une démocratie dans un pays qui nous est très cher : l’Iran.

Je vais vous lire la déclaration de ces hommes qui sont présents et d’autres qui sont absents. Ils ont eu le courage de créer le Comité de la défense de nos frères et soeurs d’Ashraf qui sont actuellement à Liberty.
Au nom du Comité des musulmans de France pour la défense des Achrafiens, j’ai l’honneur de souhaiter la bienvenue aux représentants de la société politique, civile, religieuse, les chiites, les sunnites, et les hommes politiques de toutes sociétés, les parlementaires, des hommes et des femmes venus de tous horizons pour partager avec nous cet Iftar (dîner derupture de jeûne).
Comme il s’agit de la première apparition publique de notre comité qui agit en fait depuis 10 ans, mais qui déclare cette année sa constitution officielle. Je vais vous lire ici la déclaration qui est l’esprit même de cette conférence et qui a la signature des frères qui m’accompagnent.

Les soussignés musulmans français d’origines différents se constituent en Comité afin de défendre  une noble cause qu’ils partagent depuis plus d’une décennie avec leurs frères et sœurs iraniens mobilisés pour l’établissement d’une démocratie et des droits humains en Iran et la protection de près de 3000 réfugiés au camp Liberty en Irak (précédemment basé au camp Achraf) et aujourd’hui exposé à divers dangers menaçant leurs vies et leur intégrité
Nous considérons que les valeurs authentiques de l’Islam fondé sur la fraternité
(إنما المؤمنون إخوة) l’humanisme, la justice, l’égalité nous amènent à soutenir des musulmans persécutés dans leur pays à cause de leur conviction et contraints à l’exile, particulièrement lorsqu’ils ont été victimes d’exactions sous la couverture d’un abus de l’Islam.
Les résidents du camp Liberty, protégés par la loi internationale, reconnus comme demandeurs d’asile par le HCR qui a reconnu la plupart comme des réfugiés et poursuit l’octroi su statut aux restant, ont été victimes de trois massacres au camp d’Achraf, des pressions inhumaines et de plusieurs attaques meurtrières de roquettes contre le camp Liberty dépourvu de protection.

Nous condamnons la politique affiché du gouvernement irakien de « rendre la vie insupportable » pour ces habitants qui va à l’encontre des valeurs de l’Islam, en les privant des mesures minimales de protection, et leur imposant obstacles dans l’accès aux soins, aux médicaments et de mauvaises conditions d’hygiène menaçant leur santé. Jusqu’à la fin de 2013, 18 personnes ont perdus la vie à la suite de cet embargo inhumaine et plusieurs autres se trouvent dans un état de santé critique.
Nous appelons l’ONU et les Etats-Unis à assumer leurs responsabilités dans la protection de ces réfugiés iraniens et obliger le gouvernement irakien de respecter ses engagements internationaux à leur égard et de ne pas entraver les mesures de protection nécessaires.
Nous appelons à l’ouverture d’une enquête indépendante, impartiale et transparente des Nations Unies sur le massacre du 1er septembre 2013 de 52 résidents du camp Achraf et la prise en otage de 7 d’entre eux, dont 6 femmes.
Nous demandons le transfert urgent de tous les habitants camps Liberty vers les Etats-Unis, l’Europe et des pays Musulmans qui font la demande de les recevoir, en attendant, il est nécessaire que les observateurs de l’ONU s’installent dans ce camp en présence d’une équipe des forces des casques bleus de l’ONU pour qu’il n’ y est plus de massacre .
Nous soutenons également les efforts de ce mouvement pour la défense des droits de l’homme en Iran et pour lutter contre la multiplication désastreuse des exécutions et de la pratiques de la torture contre les ressortissants de ce pays quelle que soit leur religions et leur opinions et leurs appartenances. »
 Surtout, il est inacceptable que ça se passe au nom de l’islam qui donne la vie et qui ne peut pas retirer la vie. Notre vigilance doit être d’autant plus grande dans les circonstances actuelles en Irak et dans la région qui seront développées dans les interventions qui vont suivre lors de cette conférence.