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samedi 2 août 2014

Amnesty international s’inquiète de l’aggravation de la répression en Iran

                          Amnesty
CNRI – L’organisation de défense des droit de l’homme,Amnesty International vient de publier un communiqué le 1 août, dénonçant la nouvelle vague d'agressions contre des journalistes en Iran et l’aggravation de la répression dans le pays.
  Le communiqué d’AI soutient que « la forte augmentation des arrestations, des poursuites judiciaires et des incarcérations de journalistes indépendants en Iran révèle que les autorités sont déterminées à anéantir les espoirs d’une plus grande liberté ».
 Hassan Rohani avait en effet miroité l’illusion d’une plus grande liberté lors de sa campagne électorale. Un an après la prise en main des affaires du gouvernement, son bilan est désastreux en matière des droits de l’homme. L’ONU avait déjà critiqué son bilan et déploré son échec en matière des droits humains. Amnesty déplore un an après la prise du pouvoir par Rohani ce constat de l’aggravation de la répression en Iran. 
« La façon dont sont traités les journalistes constitue un péril pour tout ce que le journalisme représente en Iran. Les personnes soupçonnées de critiquer les autorités ont connu ces derniers mois un risque accru d’arrestation et de poursuites, ce qui crée un intense climat de peur où l’on ne peut émettre une critique sans voir s’ouvrir devant soi le chemin de la prison, a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

« En raison de la tolérance zéro des autorités envers tout ce qui diffère des idées et points de vue approuvés par l’État, le simple fait de transmettre des nouvelles peut exposer les personnes à un risque d’incarcération. » poursuit le communiqué d’Amnesty.

« La vague de répression qui s’est intensifiée après l’élection présidentielle de 2009, aux résultats contestés, a connu une recrudescence ces derniers mois. Les autorités semblent avoir élargi le cercle de la répression » maintient ce communiqué.
Selon Amnesty , « les journalistes iraniens ainsi que les correspondants étrangers ont subi des actes de harcèlement et d’intimidation, des arrestations, des peines de prison en raison de leurs activités journalistiques légitimes. D’autres travailleurs des médias, par exemple des cinéastes, ont été frappés par des interdictions judiciaires qui les ont empêchés de faire leur travail. »

« Un grand nombre des personnes arrêtées ont été inculpées au titre de dispositions du Code pénal islamique qui criminalisent des faits à la définition vague : « diffuser des mensonges », « diffuser une propagande hostile au système », « susciter le trouble dans l’esprit du public », ce qui revient à ériger en infraction toute une série d’activités pacifiques. Les autorités laissent encore planer d’autres menaces au-dessus de la tête des journalistes qui osent critiquer les autorités : prolongation de la durée des poursuites pénales, peines d’emprisonnement non purgées, ou refus de permissions de sortie pour raisons médicale. »

« Ces dispositions juridiques beaucoup trop élastiques ont servi d’instruments pour empêcher les professionnels des médias de fournir au monde entier des informations indépendants sur la situation sociale et politique en Iran, a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.

« L’appareil judiciaire iranien fait peu de cas de la loi et utilise les procès interminables et les peines de prison non purgées pour contraindre les journalistes indépendants à l’autocensure. »

« Le journalisme indépendant n’est pas un crime. Les autorités iraniennes doivent libérer sans délai et sans condition toutes les personnes qui ont été arrêtées et emprisonnées ces derniers mois uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit légitime à la liberté d’expression, d’association et de réunion », a conclut Hassiba Hadj Sahraoui.
 Voici le lien du communiqué d’Amnesty international :

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