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mercredi 17 septembre 2014

France/Iran: Victoire de la justice et confirmation de la légitimité de la Résistance iranienne

                    
Victoire de la justice, échec du marchandage et de la diabolisation, et confirmation de la légitimité de la Résistance iranienne 
La répression de la Résistance iranienne a détourné l’attention du véritable terrorisme et offert aux intégristes une occasion inespérée
CNRI - En délivrant une ordonnance de non-lieu, mardi 16 septembre 2014, le juge d’instruction du pôle antiterroriste du parquet de Paris a clos définitivement un dossier abject ouvert il y a 14 ans lors d’un marchandage avec le régime des mollahs contre la Résistance iranienne.
Un dossier ouvert sur des accusations grotesques de terrorisme et de financement de terrorisme et qui dans les étapes suivantes, en l’absence de la moindre preuve de terrorisme, avait dévié sur des accusations financières comme le blanchiment d’argent et tromperies. A présent la justice française souligne qu’il n’existe pas non plus la moindre raison aux accusations financières. De cette manière et malgré le pompage d’un flot de témoignages mensongers et d’informations fabriquées, la justice confirme la nullité de toutes les accusations portées contre cette résistance.

Maryam Radjavi, Présidente-élue de la Résistance iranienne, a qualifié la décision de la justice française de victoire de la justice et de la résistance sur le marchandage, l’échec de la diabolisation et la reconnaissance de la légitimité de la résistance contre le fascisme religieux. Ce dossier honteux, a-t-elle déclaré, était dès le début le fruit d’un marchandage ignoble avec le fascisme religieux au pouvoir en Iran destiné à « anéantir » la juste résistance démocratique du peuple iranien pour le renversement du régime des mollahs, parrain du terrorisme et de l’intégrisme dans le monde.

Elle a ajouté : Le 17 juin 2003, plus de 1300 policiers ont pris d’assaut, sous le prétexte absurde de l’antiterrorisme, les bureaux du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), ainsi que les domiciles de familles de martyrs, procédant à une rafle, détruisant des locaux et des biens de la Résistance, infligeant des coups et blessures aux victimes, notamment des personnes âgées, confisquant des biens de la Résistance et des individus, éloignant de force de nombreux réfugiés et imposant des contrôles judiciaires sévères. Aujourd’hui, la justice française admet le fait que la résistance des Moudjahidine du peuple dans le cadre de l’Armée de la libération nationale de l’Iran mais aussi leurs opérations à l’intérieur de l’Iran, relève d’une résistance légitime et non du terrorisme.

Ce raid avait été planifié lors de la visite à Téhéran du ministre français des Affaires étrangères de l’époque moyennant un gros contrat commercial signé entre le régime iranien et la France en mai 2003. Divers organes gouvernementaux du régime iranien, notamment le ministère des Affaires étrangères, le ministère du Renseignement et l’ambassade des mollahs à Paris se sont employés, en étroite collaboration avec les services français concernés, à monter ce dossier d’un coût exorbitant dont le financement était assuré par le Président du régime iranien.
Mais en dépit de tous ces agissements et alors que tous les documents existant dans les bureaux du CNRI avaient été saisis, que les conversations des responsables de la Résistance depuis ou vers ces bureaux avaient été placées sur écoute durant de longues périodes, et que les autorités françaises de l’époque avaient demandé à d’autres pays de leur fournir des informations contre la Résistance iranienne, le dossier ne contenait aucune preuve. Pour combler ce vide, sept agents notoires du ministère du Renseignement des mollahs avaient été utilisés comme témoins dans les dizaines d’auditions guidées afin d’accuser la Résistance de sectarisme, d’actes terroristes, de répression des Kurdes et des chiites en Irak, de blanchiment d’argent, de malversation et de torture et d’assassinat de membres de la Résistance.

Mme Radjavi a encore ajouté : Se servir d’agents du renseignement pour témoigner contre les résistants iraniens est une honte et revient à utiliser des collabos des nazis pour témoigner contre les résistants français. Cette ordonnance de non-lieu signifie également l’échec cuisant et irrémédiable du projet de la diabolisation mené par le régime des mollahs contre la résistance. Il prouve une fois de plus que toutes les allégations du régime contre la Résistance, relayées depuis plus de trois décennies par ses mercenaires et des lobbys de toutes les couleurs à travers du monde, notamment en Europe et en Amérique, et malgré des sommes astronomiques dépensées à cette fin, sont totalement fausses.

Evoquant les conséquences, dégâts et préjudices causés par ce dossier, notamment les contraintes financières et politiques qu’a dû subir la Résistance conduisant à une perte colossale de ses forces et de ses moyens, ainsi que l’usage fait de ce faux pour justifier l’exécution et la répression des sympathisants à l’intérieur de l’Iran et des Moudjahidine du peuple à Achraf en Irak, la Présidente-élue de la Résistance a poursuivi : mais le plus important de tout, c’est que ce dossier a détourné l’attention du monde de la lutte contre le terrorisme. Plutôt que de résister face à un régime qui, pendant plus de trois décennies, a semé sans cesse les graines du terrorisme au Moyen-Orient et en Afrique que ce soit par le biais du Hezbollah ou de Daech, c’est l’alternative à ce régime terroriste qui a été réprimée et c’est l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) représentant un islam démocratique et tolérant, qui a été ligotée et frappée. Cette politique erronée a laissé le champ libre à l’intégrisme, au point que celui-ci procède aujourd’hui aux recrutements sur le sol européen.

Mme Radjavi a conclu : alors qu’aujourd’hui un dossier se ferme, un autre s’ouvre, celui des vrais coupables qui devront être traduits devant la justice, de ceux qui ont signé ce sale marchandage, ceux qui ont ordonné les arrestations et ce faisant, se sont servis de la justice française comme d’un instrument au service de leurs intérêts politiques et économiques, causant aussi la perte des vies humaines.

Il faut rappeler qu’au cours du raid du 17 juin 2003, 164 personnes avaient été arrêtées avant d’être libérées peu de temps après ; 24 d’entre elles avaient été mises en examen. Faute d’avoir trouvé des éléments de nature illégale lors des perquisitions effectuées aux bureaux du CNRI, le directeur de l’époque de la DST avait déclaré : « Nous n’avons pas trouvé d’armes, mais nous les avons "démantelés" ».

Rejetant l’allégation du terrorisme contre l’OMPI, le juge d’instruction précise : « Le CNRI, l’OMPI et l’ALNI sont une seule et même entreprise collective ayant pour but de renverser le régime en place en Iran ». Il souligne ensuite que « l’information judiciaire a mis en lumière » les moyens de la résistance pour atteindre ses buts « qu’ils soient politiques : propagande, sensibilisation, lobbying, recherches d’appuis divers » ou « l’utilisation d’une véritable armée, l’ALNI » et « des actions armées en Iran revendiquées par l’Ompi ». Il ajoute : « Le dossier ne contient pas la preuve d’une action armée visant délibérément la population civile. » Le juge précise : « Ceci ne permet pas de confondre des offensives militaires avec des actes de terrorisme. Une offensive militaire débouchant sur un combat armé entre militaires, identifiés comme tels, ne peut pas revêtir une qualification terroriste en droit français. »

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