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jeudi 27 novembre 2014

L’ISJ condamne les propos du ministre irakien contre les opposants iraniens résidant au camp Liberty en Irak

                  Camp liberty
Le Comité international pour l’application de la Justice (ISJ) a publié le communiqué suivant :
« Le ministre irakienne des Droits de l’Homme », Mohammad-Mahdi al-Bayati a déclaré le 24 novembre 2014 lors d’une réunion avec Mme Jane Holl Lute, la Conseillère spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la réinstallation des résidents du camp Liberty : « L’OMPI ne bénéficie pas de statut de réfugié et leur séjour en Irak est illégale, car ils ont soutenu l’ancien régime dictatorial dans les crimes les plus horribles contre le peuple irakien. »
Aussi, le 16 novembre, lors d’une réunion avec M. György Busztin, l’adjoint du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Irak, al-Bayati avait dit : « La présence de cette organisation en Irak est illégale et par conséquent, leur expulsion doit être accéléré. » ( Source : articles parus sur le site Internet du ministère irakien des droits de l’Homme, le 16 et le 24 novembre 2014).
En proférant ces mensonges et ces fausses allégations, Al-Bayati prépare le terrain pour réprimer les résidents du camp Liberty et mettre en application les plans du régime iranien en Irak. Al-Bayati est membre de l’organisation terroriste Badr, liée à la Force Qods (département des pasdaran chargé des opérations terroristes à l’extérieur de l’Iran). Le nom d’Al-Bayati figure sur la liste des personnes qui reçoivent un salaire mensuel des pasdaran du régime iranien.
L’organisation Badr et son commandant, Hadi Al-Améri, ont déclaré à plusieurs reprises, notamment le 17 septembre 2014 : « Nous obéissons aux ordres du guide suprême de l’Iran. Depuis toujours, notre politique a été inspiré par la charia et par le dirigeant de la Révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei. Et avant la fatwa émise par le grand ayatollah Ali Sistani,  nous nous battions sur deux fronts,  en Syrie et dans la province d’al-Anbar en Irak. »
Les allégations d’Al-Bayati n’ont aucune valeur après les décisions qui ont été rendues par plusieurs dizaines d’instances judiciaires en Union européenne, au États-Unis, au Royaume-Uni, en France et dans d’autres pays. Ces décisions judiciaires ont blanchi l’OMPI de telles accusations et ont permis le retrait du nom de l’OMPI de toutes les listes terroristes. Douze ans après la chute de l’ancien régime en Irak, il n’existe aucune preuve pour étayer les accusations portées par Al-Bayati à l’encontre de l’OMPI.
M. Zibari, actuel ministre des Finances de l’Irak qui était ministre des Affaires étrangères de ce pays durant les dix dernières années, avait publié un témoignage écrit présenté à un tribunal néerlandais en 1999. A l’époque, il était membre du Bureau politique du Parti démocratique du Kurdistan irakien et représentant de ce parti. M. Zibari avait affirmé dans son témoignage : « Nous n’avons rencontré aucune preuve suggérant que les Moudjahiddines ait manifesté une quelconque hostilité envers le peuple du Kurdistan irakien. L’OMPI poursuit des objectifs politiques en Iran et ses membres ne s’immiscent pas dans les affaires intérieures de l’Irak. »
Nous demandons au Premier ministre irakien de ne pas permettre aux ministres de son cabinet, liés à des groupes associés avec le régime iranien, de proférer ce type de mensonges, de calomnies criminelles et de propos provocants contre les résidents du camp Liberty qui sont des réfugiés et des « personnes protégées » en vertu de la Quatrième Convention de Genève. Le HCR a maintes fois affirmé que les « résidents du camp Liberty sont des personnes bénéficiant d’une protection internationale. Les comportements comme ceux d’Al-Bayati va faire échouer les efforts déployés par M. al-Abadi pour améliorer l’image de l’Irak. (...)
Alejo Vidal-Quadras
Ancien vice-président du Parlement européen (de 1999 à 2014)
Président du Comité international pour l’application de la Justice (ISJ)
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À propos de l’ISJ:
Le Comité international pour l’Application de la Justice (ISJ) a été formé en 2008 en tant que groupe informel de parlementaires de l’UE pour demander la justice pour l’opposition démocratique iranienne. En 2014, ISJ a été enregistré comme une ONG sans but lucratif à Bruxelles et englobe désormais, en plus des parlementaires élus, d’anciens responsables politiques aspirant à promouvoir les droits de l’Homme, la liberté, la démocratie, la paix et la stabilité.

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