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samedi 13 décembre 2014

35 journalistes emprisonnés en Iran - le rapporteur spécial des Nations unies

                     
Le Rapporteur spécial des Nations unies, Ahmed Shaheed, a publié un rapport sur l'Iran à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'homme, affirmant que la situation dans ce pays reste "profondément préoccupante".
Le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme en Iran a écrit : "Si Ghoncheh Ghavami a été libérée le mois dernier sous caution (une jeune Irano-britannique emprisonnée pour avoir voulu regarder un match de volleyball), de nombreux défenseurs des droits de l'Homme croupissent dans les prisons iraniennes. Actuellement, au moins 35 journalistes sont incarcérés et malgré les prétentions des autorités concernant l'amélioration de la situation, un grand nombre d'Iraniens affirment avoir subi les violences et les poursuites du système judiciaire. Par ailleurs, quelques 300 membres des minorités religieuses sont en prison".
Ahmed Shaheed a exigé la libération inconditionnelle de tous les personnes emprisonnées pour avoir revendiqué pacifiquement leurs droits à la liberté d'expression, de rassemblement et d'association. Cela comprend notamment les journalistes, les défenseurs des droits de l'Homme et les membres des minorités religieuses.
"Droits de l'Homme 365" est le nouveau mot d'ordre adopté cette année par des Nations unies, pour rappeler que chaque jour est la journée des droits de l'Homme et chacun doit pouvoir jouir de ses droits humains, partout et en tout temps.
Dans son rapport du mois d'octobre à l'Assemblée générale de l'ONU, le responsable onusien avait également exprimé son inquiétude au sujet du nombre croissant d'exécutions en Iran, signe selon lui d'une détérioration de la situation des droits de l'homme depuis l'arrivée au pouvoir d'Hassan Rohani.
L'ONU a dénombré pas moins de 852 exécutions ces 15 derniers mois dans la République islamique, soit le taux d'exécutions par rapport au nombre d'habitants le plus important au monde. "Le nombre de crimes punis de la peine capitale est choquant", a souligné Ahmed Shaheed, rapporteur des Nations unies pour l'Iran. "On a vu une personne exécutée pour avoir fait un don à une organisation étrangère" (un sympathisant de l'OMPI - nlrd)
M. Rohani "est incapable de régler ce problème, d'inverser cette tendance et de respecter ses promesses" sur le sujet, a ajouté M. Shaheed.
Ahmed Shaheed, nommé en 2011, n'a jamais pu se rendre en Iran depuis qu'il occupe ce poste. Il s'est toutefois entretenu avec plus de 400 Iraniens, en utilisant Skype notamment, et a également pu converser au téléphone avec des personnes emprisonnées.

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