Des musulmans sunnites emprisonnés en Iran ont publié un message, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, dans lequel ils ont condamné les verdicts de condamnation à mort prononcés contre 30 de leurs coreligionnaires, ainsi que les violations généralisées de leurs droits.
Les 81 sunnites détenus dans la prison de Gowhardacht (située près de la ville de Karadj, à l’ouest de Téhéran) ont dit qu’ils ont été jugés par le Tribunal Révolutionnaire de Téhéran, sans la présence de leurs avocats et alors que le public n’a pas été autorisé à assister à leur procès.
Dans leur message, ces prisonniers sunnites ont affirmé :
« C’est en surmontant d’énormes obstacles que nous avons réussi à transmettre ce message vers l’extérieur de cette prison où nous subissons des pressions et des harcèlements répétés de la part des autorités carcérales. »
« C’est en surmontant d’énormes obstacles que nous avons réussi à transmettre ce message vers l’extérieur de cette prison où nous subissons des pressions et des harcèlements répétés de la part des autorités carcérales. »
« Nous voulons que notre voix soit entendue par les instances internationales des droits de l’Homme. Mais malheureusement, même dans le rapport du Dr Ahmed Shaheed (le Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits humains en Iran) il n’y a eu que très peu d’informations sur notre cas ».
« Les sunnites iraniens, malgré le fait qu’ils constituent 20 pourcent de la population du pays, ont moins de droits que les autres minorités religieuses en Iran. »
« Les sunnites qui habitent surtout dans des régions périphériques du pays vivent dans des conditions très difficiles et leur vie n’a aucune valeur. Non seulement les militants politiques et religieux sont arrêtés, emprisonnés, torturés et condamnés à mort, mais aussi les pauvres gens qui essayent de faire de petits boulots pour gagner leur pain sont abattus par des gardes-frontières. »
« Les protestations et les grèves de la faim des prisonniers politiques sunnites n’ont eu que très peu d’écho dans les médias internationaux et auprès des instances internationaux de défense des droits de l’Homme »
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