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jeudi 1 janvier 2015

Iran - Campagne médiatique du régime contre l'opposition à l'occasion de l'anniversaire du soulèvement d'Achoura en 2009

                  
CNRI - A l'occasion de l'anniversaire de la répression des grands manifestations de décembre 2009, le régime des mollahs a lancé une vaste campagne médiatique contre l'OMPI et le CNRI et le rôle qu'a joué la Résistance organisée lors du soulèvement populaire qui a failli renverser la dictature du Guide suprême en Iran.
Le 28 décembre, la 1ère chaîne du régime a diffusé les propos de Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, lors d'une conférence qu'elle avait tenue avant le déclenchement des manifestations, dans laquelle elle dénonçait la fraude électorale organisée par les Pasdaran. La télévision du régime a conclu au rôle prépondérant de la Résistance dans la révolte populaire.
Le mouvement, déclenché pour contester la fraude électorale de la présidentielle de juin 2009, s'était rapidement transformé en une révolte générale pour le renversement des mollahs. Cette épisode historique du mouvement populaire en Iran a perduré huit mois avant d'être réprimée dans le sang lors des manifestations généralisées d'Achoura les 27 et 28 décembre.
" Constatant sa mort inéluctable dans la présence massive de la population à l'élection présidentielle, l'OMPI a fait état de fraudes organisées seulement quelques heures après le début de la fronde," a indiqué la 1ère chaîne dans son reportage. Dans un autre programme, celle-ci a diffusé les propos de Massoud Radjavi, dirigeant de la Résistance iranienne, affirmant: " Nous allons mobiliser toutes nos forces pour étendre le soulèvement populaire ".
Le lendemain, la 2ème chaîne du régime a diffusé d'autres paroles de Maryam Radjavi, déclarant: " Nous sommes convaincus de la naissance d'une force nouvelle que rien au monde ne pourra y résister!"
Le même jour, la 1ère chaîne a diffusé un autre reportage conspuant la résistance : " Plus insolent que jamais, l'OMPI s'est lancée dans la défense des émeutes et a cherché à obtenir l'annulation de l'élection, comme une prélude au renversement de la République islamique."
La télévision islamiste a également diffusé une partie du programme de la chaîne télévisée de la Résistance iranienne, IRANNTV.com, affirmant: " Nous sommes tout à fait favorables à l'annulation de cette mascarade électorale dont nous avions appelé à son boycotte. Cependant, nous considérons qu'il faut avant tout éradiquer le système même du Guide suprême".
La cinquième chaîne des mollahs a pour sa part diffusée des images d'un discours de Maryam Radjavi appelant au renversement des mollahs.
En 2009, le procureur général du régime, ainsi que le ministre des renseignements, ont présenté des rapports au Majlis pointant le rôle de l'Organisation des Moudjahidine du Peuple d'Iran lors du soulèvement populaire qui a failli renverser la dictature. Le système judiciaire avait alors brandi la menace de la peine de mort à l'encontre des manifestants et principalement les sympathisants des Moudjahidine du Peuple accusés de "mohareb" ou "animosité envers Dieu".
Le 30 décembre 2009, sur la 1ère chaîne du régime, Ebrahim Raïssi, premier adjoint au chef du pouvoir judiciaire, avait martelé: "Dans la jurisprudence, il est souligné que « l’arme » n’est pas forcément l’épée ou le pistolet ; mais qu’il peut s’agir de l’arme blanche, de couteaux, et même selon des jurisconsultes, il peut s’agir aussi de bâtons ou de pierres, c’est-à-dire les armes que vous avez vues le jour de l’Achoura quand des individus ont attaqué la population avec des pierres, des matraques, des « qamehs », des glaives ou avec je ne sais quoi d’autre. Alors la notion « Moharebeh » définit l’acte de celui qui porte gravement atteinte à la sécurité publique, sème la terreur parmi les gens en infiltrant les cortèges du deuil. Ce qui est arrivé dans la Journée de l’Achoura, peut relever bel et bien de «Moharebeh » et être qualifié comme tel. Sauf que parfois il s’agit d’une organisation, c’est-à-dire le cas de toute une organisation qui entre en « Moharebeh », comme celle des « monafeghine » (l'OMPI). Dans l’affaire de l’organisation des « monafeghine », tout individu qui apporte son assistance, sous toute forme ou dans toute circonstance, serait considéré « Mohareb » parce qu’il s’agit d’un courant organisé. »
Trois membres de l'OMPI, Ali Saremi, Jafar Kazemi et Mohammad-Ali Haj-Agha'i, ont été exécutés par les islamistes pour leur participation aux manifestations de 2009. Les membres et sympathisants du mouvement furent les seuls militants à subir les foudres meurtrières du régime au lendemain de la répression du soulèvement. Des dizaines croupissent toujours dans les prisons des mollahs.

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