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lundi 20 avril 2015

65 exécutions en une semaine en Iran

Deux cents prisonniers dans l’antichambre de la mort à Karadj
Appel à la jeunesse à protester contre ces pendaisons criminelles et à faire preuve de solidarité avec les familles des victimes
Le régime inhumain des mollahs est aux prises avec des crises croissantes tant sur le plan intérieur qu’international. En effet il a dû à nouveau reculer d’un pas dans les négociations nucléaires, et affronter les protestations étendues des enseignants, des ouvriers et d’autres couches sociales.
Il redoute au plus haut point une nouvelle révolte populaire. C’est pourquoi ces derniers temps il a multiplié comme jamais les exécutions. Plus de 70% d’entre elles se sont passé en secret et les autorités se sont abstenues de diffuser la moindre information dans la presse.
Ainsi, du 12 au 18 avril, au moins 65 prisonniers ont été exécutés, dont 45 dans les prisons de la ville de Karadj. Le 13 avril, huit ont été pendus à la prison centrale de Karadj et treize autres à Ghezel-Hessar. Le 14 avril, dix-neuf condamnés ont été pendus à Gohardacht. Le 15 avril, cinq détenus ont encore été pendus à Gohardacht. Javad Saberi, qui comptait parmi les exécutés, n’avait pas 18 ans lors de son arrestation.
Entre temps, le 12 avril, un condamné a été pendu à Mehriz, dans la province de Yazd (centre de l’Iran), huit autres à Arak (ouest) les 12 et 15 avril, trois autres à Chiraz (sud) les 14 et 15 avril, quatre autres à Ispahan (centre) le 13 avril, et quatre autres le 18 avril à la prison de Zahedan (sud-est). Deux de ces exécutions se sont déroulées en public à Mehriz et à Chiraz.
Un nombre important de prisonniers exécutés, avaient moins de trente ans et figuraient au nombre des détenus qui en juillet dernier avaient protesté contre la vague de pendaisons collectives à Ghezel-Hessar. Le nombre de détenus pendus sous prétexte de trafic de drogue n’avaient, selon leurs familles, aucun casier judiciaire dans ce domaine.
Le 12 avril à Karadj, les prisonniers de Karadj avaient protesté contre l’encellulement solitaire de leurs camarades de section en vue de leur pendaison, et criaient « on ne vous laissera pas nous tuer ». Les familles des condamnés s’étaient aussi rassemblées devant la prison pour crier « on ne vous laissera pas les exécuter ».
Le régime des mollahs serait en passe dans les semaines à venir de pendre deux cents prisonniers à Ghezel-Hessar et Karadj. Il a été demandé à de très nombreuses familles de prisonniers d’effectuer leur dernière visite. Redoutant vivement une révolte dans les prisons, le régime transfert les condamnés à mort dans des villes voisines, comme à la prison du Grand Téhéran sur la route Hassan-Abad-Varamine et la prison centrale de Ghazvine pour les pendre.
La Résistance iranienne appelle la population et en particulier les jeunes, à protester conter ces pendaisons criminelles et à faire preuve de solidarité avec les familles des victimes. Elle souligne que le silence et l’inaction de la communauté internationale face à cette montée en flèche des exécutions collectives et arbitraires sous prétexte des négociations nucléaires, ne signifie qu’encourager les mollahs à davantage de tueries tout en poursuivant sa marche vers l’arme atomique.

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