Pages

dimanche 10 mai 2015

Les experts de l'ONU condamnent la recrudescence des exécutions en Iran


Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Iran, Ahmed Shaheed, et le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, Christof Heyns, ont condamné cette semaine la recrudescence des exécutions par le régime islamiste en Iran. Dans de nombreux cas les exécutions n’ont pas été annoncées de sources officielles et les noms des prisonniers n'ont pas été publiés, ont-ils déploré. 
"Lorsque le gouvernement iranien refuse même de reconnaître la pleine mesure des exécutions, il montre un mépris total pour la dignité humaine et pour le droit international", a souligné M. Shaheed.
Depuis le début avril, on a rapporté une moyenne de six exécutions par jour. La dernière vague porte le nombre total des pendaisons depuis le 1er janvier 2015 à plus de 340, dont au moins six prisonniers politiques et sept femmes.
«Nous sommes alarmés par la récente augmentation du nombre des pendaisons, qui ont eues lieu en dépit de sérieuses questions sur les normes d'un procès équitable », a noté M. Heyns. "Beaucoup de prisonniers exécutés pendant cette période ont été accusés d'infractions liées à la drogue, qui ne concernent pas d'homicide volontaire et ne répondent pas aux normes de «crimes les plus graves».
Les experts indépendants ont également attiré l’attention sur la poursuite des exécutions en public. « Les exécutions en public ont un effet déshumanisant sur la victime et les témoins de l'exécution, ajoutant au caractère déjà cruel, inhumain et dégradant de la peine de mort, » ont-ils écrit.
Les Rapporteurs spéciaux ont exhorté le régime iranien de tenir compte des appels croissants pour l'abolition de la peine de mort.
Ahmed Shaheed (Maldives), professeur invité à l'Université d'Essex au Royaume-Uni, a été ministre des Affaires étrangères des Maldives de 2005 à 2010. Il a été nommé Rapporteur spécial sur la situation des droits humains en Iran en juin 2011 par le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.
Christof Heyns (Afrique du Sud), professeur des droits de l'homme à l'Université de Pretoria, est Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires et arbitraires.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire