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mardi 12 mai 2015

Manifestations dans le sud-est de l’Iran après un double meurtre par les Pasdaran

Manifestations dans le sud-est de l’Iran après un double meurtre par les Pasdaran
Un poste et des véhicules de la police incendiés par les manifestants
CNRI - Suite à un double meurtre commis par les pasdaran à Iranchahr, dans la province du Balouchistan dans le sud-est de l'Iran, la population de cette localité et de villages avoisinants, Karimabad et Mohamadabad, s’est  insurgée contre les autorités en s'attaquant à un poste de police qu’elle a incendié. Durant les protestations qui ont duré toute la journée, des véhicules des forces répressives ont été brûlés et l'axe routier Iranchahr- Bampour a été barré. 
Plus tôt dans la journée, le poste de police de Mohamadabad avait ouvert le feu sur une camionnette transportant du carburant, provoquant une déflagration qui a brûlé vif ses deux passagers. Cette attaque a eu lieu sous prétexte de lutte contre le trafic du gazole dans la région. Ali-Asghar Mirchekari, adjoint du gouverneur de la province de Sistan- Balouchistan, a déclaré aux médias : « Suite à cet incident, des habitants de Mohamadabad, situé à 4 km d’Iranchahr, ont bloqué l'axe routier Iranchahr- Bampour. Les manifestants, qui n’étaient pas plus de 500, ont été provoqués par des saboteurs qui ont mis le feu à deux véhicules des forces de l'ordre et de la municipalité ». 
Les villageois démunis tombent sous les rafales des pasdaran et sont brûlés vifs pour avoir transporté quelques bidons de gazole, alors que les rênes de la contrebande en Iran sont aux mains du guide suprême et des pasdaran. En effet, au cours des guerres intestines que se livrent les clans du régime, certains volets de la dilapidation des richesses du pays se dévoilent chaque jour aux Iraniens. 
Le directeur de l’« Office de la lutte contre la contrebande », Habibollah Haghighi, a révélé récemment que l'importance de la contrebande dans le régime iranien est deux fois supérieure au budget pour le développement urbain du pays. En parlant comme d’ « une menace » et « le talon d'Achille » de l'économie iranienne, il a expliqué : « La valeur de la contrebande en 2013 s'est élevée à 20 milliards de dollars, soit le double du budget du développement urbain ». (Agence de presse Fars, 11 mai 2015)

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