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mercredi 24 juin 2015

L'ex-émissaire des Nations Unies en Irak : Les opposants iraniens au Camp Liberty sont des réfugiés - vidéo

CNRI - L'ancien chef des Nations Unies en Irak, Ad Melkert, a déclaré que les membres du principal groupe d'opposition iranien, les Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) au Camp Liberty sont des réfugiés qui doivent être reconnus comme tels par la communauté internationale.
L’Agence des réfugiés de l'ONU doit engager le gouvernement d'Iraq sur le « statut du Camp Liberty comme un camp de réfugiés sous la protection du droit international », a déclaré M. Melkert, ancien chef de la Mission d'Assistance des Nations Unies pour l'Iraq (MANUI), lors du grand rassemblement pour la liberté en Iran, à Paris le 13 juin.
Voici des extraits de son intervention :
« Je suis honoré d'être ici aujourd'hui avec vous pour réitérer mon engagement à continuer d’œuvrer pour la justice, de frapper à des portes closes aussi longtemps qu'il faudra pour qu'elles s’ouvrent, d’encourager la communauté internationale à cesser de détourner le regard, afin d’apporter pour les habitants du Camp Liberty vers la liberté et une nouvelle vie.
Je crains que, malgré tous nos efforts au cours des dernières années, l'injustice continue de prévaloir, les portes continuent à être verrouillées et la communauté internationale ne se n'est pas efforcée de mettre fin à cinq années desiège au camp Liberty.
Pourquoi la communauté internationale attend que se produise le désastre avant de bouger, sachant le sort réservé aux dizaines de victimes du Camp d’Achraf les années précedentes ?
Il est grand temps que la passivité prenne fin, grand temps que l'initiative diplomatique l'emporte sur le froid des jeux de pouvoir, grand temps que la primauté de la compassion humanitaire prévale. Faisons en sorte que le moment de l'action au lieu de la réaction.
Récemment, j'ai eu le privilège de travailler avec des collègues et des amis sur les propositions pour l'ONU et des gouvernements qui permettraient de rassurer les résidents du Camp Liberty que le gouvernement d'Irak et la communauté internationale leur fournira la protection qu'ils méritent dans l'attente de leur réinstallation dans des lieux sûrs et pour un avenir sûr.
Permettez-moi de réitérer les mesures immédiates nécessaires, et possibles, pour sortir de l'impasse:
1)Les Etats-Unis et les Etats membres de l'UE et d'autres pays intéressés pourraient accepter des quotas d'octroi d'asile pour la réinstallation des résidents du Camp Liberty ;
2)Le HCR devrait engager le gouvernement d'Irak sur le statut de Camp Liberty comme un camp de réfugiés sous la protection du droit international;
3)Il faut encourager le gouvernement d'Irak à la mise en place d'une commission mixte impartial pour superviser l’application du Protocole d'Entente de 2011 entre le gouvernement d'Irak et l'Organisation des Nations Unies;
4)Demander à la MANUI de désigner de manière impartiale les agents de liaison pour qu’ils résident dans le camp et assurent la production de rapports indépendants sur les conditions du camp sur une base quotidienne;
5)Insister pour que le gouvernement d'Irak assure l'accès aux services médicaux;
6)Exhorter le gouvernement d'Irak à permettre que le camp soit connecté sans délai au réseau électrique de la ville.
Il est important que les résidents reçoivent des documents qui en font des personnes ayant un statut quelconque au lieu de les garder dans les limbes juridiques comme c'est le cas dans leur situation actuelle du HCR.Il faut pousser la communauté internationale vers une action sans ambiguïté. C'est ce que nous demandons ici et maintenant.»

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