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lundi 27 juillet 2015

Visite malavisée de Federica Mogherini en Iran


Rencontrer les responsables de 120 000 exécutions politiques et des 700 pendaisons de ce dernier semestre ne fera qu’encourager les exactions en Iran.
Cette initiative est contraire aux valeurs de la démocratie et des droits humains et doit être annulée.
Soulignant que la visite en Iran de Mme Federica Mogherini, Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la sécurité, et son intention de rencontrer les dirigeants du fascisme religieux, ne feront qu'encourager la torture et les exécutions dans ce pays, la commission des Affaires étrangères du CNRI appelle tous les défenseurs des droits humains et les militants de la démocratie et des droits des femmes dans le monde à agir d'urgence pour empêcher cette initiative malavisée.
Cette visite et d’autres similaires sont contraires aux intérêts nationaux du peuple iranien et de sa volonté de renverser ce régime pour instaurer la démocratie et la souveraineté populaire. Ceux que Mme Mogherini entend rencontrer sont tous responsables de plus de 120 000 exécutions politiques sous le régime intégriste et du massacre de 30 000 prisonniers politiques durant l'été 1988, toujours resté impuni.

Dans son communiqué du 23 juillet, Amnesty International déplore « le nombre d'exécutions au premier semestre 2015 brosse un tableau sinistre de l’appareil étatique qui procède à des homicides judiciaires prémédités à grande échelle (…) Si les autorités iraniennes continuent sur leur lancée, il est probable que plus d’un millier de condamnés seront mis à mort d’ici la fin de l'année. »
Ceux que Mme Mogherini rencontrera à Téhéran sont également les plus hauts responsables de l'exportation du terrorisme et de l'intégrisme et des tueries en Irak, en Syrie, au Yémen et au Liban, et doivent être jugés pour leurs crimes contre l'humanité en Iran et à l'étranger.
En neuf mois de fonction de Mme Mogherini place Schuman, plus de 1000 personnes ont été exécutées en Iran, les femmes ont subi d’intenses pressions et les minorités religieuses et ethniques ont été discriminées et brimées dans leurs droits. Or, Mme Mogherini n'a pas cru bon de condamner, ne serait-ce qu’en paroles, ces crimes au quotidien contre la population iranienne. Pour l'Union européenne, dont les fondements reposent sur les valeurs de démocratie et des droits humains, cette attitude est un véritable scandale.
Alors que Mme Mogherini porte le voile, sur ordre des mollahs ou par complaisance, dans ses rencontres avec des criminels tels que Rohani, Rafsandjani et Laridjani, des centaines de dignes Iraniennes éprises de liberté sont fouettées ou sanctionnées pour être prétendument mal voilées. L’initiative de Mme Mogherini est manifestement une insulte à toutes les femmes en Iran, voilées ou pas.
La Commission des Affaires étrangères du CNRI condamne dans les termes les plus fermes cette visite et demande à Mme Mogherini que si elle n’entend pas panser les plaies et les souffrances du peuple iranien, qu’elle évite au moins d'en ajouter.
L’ensemble du peuple iranien, notamment les femmes, les jeunes, les prisonniers et les familles des exécutés, s’attendent à ce que les défenseurs des droits humains et les militants des droits des femmes en Europe, et plus particulièrement en Italie, agissent avec vigueur pour empêcher cette visite qui constitue véritablement un coup de poignard dans le dos de la démocratie et des droits de l'homme.

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