Les échafauds des mollahs ne connaissent pas de répit en Iran avec 32 exécutions ces derniers jours, dont deux femmes. La machine de la répression n’épargne pas les prisonniers politiques, comme Sirvan Nejavi, un militant kurde pendu le 9 aout à Tabriz.
Le même jour, deux jeunes âgés de 24 et 25 ans ont été pendus sur la place Hafez de la ville sainte de Machad. Un autre condamné a été exécuté en public à Eghlid, dans la province de Fars (sud-ouest de l’Iran).
Le 10 aout, une prisonnière, Fatemeh Hadadi, 39 ans et mère d’une fillette de 8 ans, a été pendue dans la prison de Gohardacht. Avant elle, une autre mère de 43 ans, Paridokht Mola’i avait été pendue dans la prison de Ghezel-Hessar. Ces deux prisons sont dans la banlieue de Téhéran.
D’autres exécutions dont les informations ont traversé les murs de la censure en Iran sont les suivantes: trois pendaisons le 12 août à Gohardacht, celle d’un jeune kurde de 20 ans à la prison centrale de Sanandaj, de Hossein Bozorgnejad prisonnier de 27 ans le 19 aout à Ispahan, de sept détenus à Rafsanjan et Yazd le 4 aout, de Mansour Youssefi prisonnier kurde à Oroumieh le 3 août, de trois autres à la prison centrale de Racht le 1er aout, et la pendaison collective de dix prisonniers le 28 juillet à la prison centrale de Qom.
Durant cette période, l’opinion publique a été horrifiée par le châtiment d’amputation de la main et du pied de deux prisonniers à la prison centrale de Machad (presse iranienne, 3 aout 2015).
Amnesty International a dénoncé le 23 juillet dernier la « frénésie des exécutions » en Iran où selon elle près de 700 personnes condamnées à la peine capitale ont été exécutées depuis le début de l'année. « À ce rythme choquant, l'Iran va dépasser le nombre des exécutions recensées dans le pays » pour toute l'année 2014.
Ce pic, a indiqué Saïd Boumedouha, directeur-adjoint du programme d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, « brosse un tableau sinistre de l'appareil de l'Etat qui commet des meurtres à grande échelle ».
Impuissants devant le mécontentement croissant et les revendications légitimes du peuple iranien, le fascisme religieux, que l’opinion compare à Daech, ajoute chaque jour à sa férocité.
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