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dimanche 20 septembre 2015

Iran : alors que les écoles s'apprêtent à ouvrir leurs portes, de nombreux enseignants sont toujours en prison

La nouvelle condamnation arbitraire de Rasoul Bodaqi, enseignant emprisonné à plus de 3 ans de prison dans le tribunal inique des mollahs
Alors que les écoles sont sur le point d'ouvrir leurs portes, un grand nombre d'enseignants se trouvent toujours en prison dans le pays, notamment MM Mahmoud Beheshti Langeroudi, Mehdi Bohlouli et Reza Neiknejad qui ont récemment été arrêtés, ainsi que MM Rasoul Bodaqi, Esmail Abdi Ali-Akbar Baghbani, Alireza Hashemi et Abdolreza Qanbari qui étaient déjà en prison.
Ces emprisonnements interviennent peu après les trompeuses déclarations du 15 septembre d'Ali-Asghar Fani, ministre de l'Éducation de Rohani, selon lesquelles, il y a toujours espoir que les enseignants emprisonnés soient libérés pour la rentrée des classes, le 23 septembre.
La peine de prison du prisonnier politique M. Rasoul Bodaqi, noble enseignant qui a été emprisonné pendant six ans pour avoir défendu les droits des enseignants, a pris fin le 4 août 2015, mais le régime iranien refuse de le libérer et l'a condamné à trois ans de prison lors d'un faux procès totalement arbitraire.
Dans le régime des mollahs, les enseignants du pays qui travaillent dur reçoivent un salaire d'un million de tomans, ce qui représente seulement un tiers du seuil de pauvreté. Ces chiffres ont été communiqués par le régime lui-même. Les enseignants emprisonnés ont été arrêtés pour avoir défendu les droits des travailleurs de l'éducation et pour avoir tenté de s'affranchir des discriminations qu'ils subissent, ainsi que pour avoir défendu le droit à l'éducation et l'accès aux ressources éducatives égales et gratuites pour tous les élèves iraniens. Ils sont traînés en prison sur de fausses accusations de "propagande contre le système" et d' "action contre la sécurité nationale" inventées les mollahs.
Mercredi 16 Septembre, trois cents retraités de l'éducation nationale se sont rassemblés sur la place Pastor, en face du bureau présidentiel. Ils portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "nous exigeons la libération des enseignants emprisonnés, Bodaghi-Beheshti-Abdi-Baghbani", "D'où proviennent les préjugés ? Le seuil de pauvreté est à 3 millions, notre salaire en tant que retraités est d'1 million".
De même, le 16 septembre, à Ahvaz, des centaines de gestionnaires et d'enseignants se sont rassemblés devant le ministère de l'Education. Ce même jour, les enseignants de maternelle des écoles de Mazandaran se sont également rassemblés devant le ministère de l'Education de cette province, pour revendiquer la non-application de la loi sur le paiement du salaire.
Les enseignants du pays ont appelé à un rassemblement dans différentes villes le 5 octobre prochain, Journée mondiale des enseignants, pour protester contre le piétinement de leurs droits et revendiquer leur soutien aux enseignants emprisonnés.
Mme Soheila Sadeq, Présidente du Comité de l'éducation du Conseil national de la Résistance iranienne, a appelé les jeunes du pays, élèves et étudiants, à intervenir en faveur des demandes des enseignants, en particulier en soutien des enseignants emprisonnés. Elle a demandé instamment à la communauté internationale, aux enseignants et aux syndicats de travailleurs de l'éducation de condamner les mesures répressives du régime iranien contre les enseignants et travailleurs de l'éducation et d'exiger la libération des enseignants emprisonnés.

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