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mercredi 11 novembre 2015

LA LIBERTÉ TOUTE NEUVE D'UNE JEUNE IRANIENNE

Iran- Elle a 18 ans. Elle a fui l'Iran de Rohani il y a trois mois. Elle est libre et elle va participer à sa première manifestation à Paris contre les exécutions dans son pays. Pour la première fois elle n'aura pas peur des gaz au poivre, ni des miliciens à moto qui matraquent à tout va. Elle ne verra pas disparaitre ses amies sous les coups pour une mèche de cheveux qui dépasse ou brulées à l'acide dans la rue parce qu'elles sont jeunes et jolies.
Tout cela et bien d'autres images choquantes forment le tableau de l'Iran de Rohani que brosse Paria Kohandel depuis sa fuite d'Iran, à travers de nombreux articles. Paria veut être la voix de tous ceux qu'elle a laissé derrière. De son enfance passée dans les parloirs des prison pour voir son père prisonnier politique, incarcéré pour avoir crié le mot "liberté". De ses longs trajets dans le tunnel glacé et obscur de la prison de Goharcdacht, seule ou parfois avec un autre enfant, pour espérer quelques instants voir la lumière qui brille dans le regard de son père.
Avec Paria, le voile de la "modération" de Rohani tombe comme un mur de cendres : "Je veux aussi être la voix d’Ali, ce garçon de 13 ans qui s’est fait arrêter en Iran, qui s’est drogué en prison et qu’ils ont exécuté juste pour le jour de ses 18 ans."
"Ce Rohani que les Iraniens surnomment le renard trompeur et sournois, sourit en raison de la naïveté des gouvernements occidentaux et se moque bien d’eux", rappelle douloureusement Paria qui s'interroge sur les raisons qui poussent les démocraties occidentales à se taire sur les 2000 exécutions de Rohani, la misère en Iran et cette terrible répression.
Paria compte bien profiter de sa liberté toute neuve pour crier "Non à Rohani" et n'hésite pas à inviter à lamanifestation : "Le 16 novembre au Trocadéro à Paris, dès 13h soyez avec moi la voix de mes amies, dans le cortège, dans vos blogs, dans les réseaux sociaux, remplissez Paris de notre cri : « Liberté pour l’Iran » !"

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