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vendredi 27 novembre 2015

Une délégation composée des parlementaires et des avocats européens demande de visiter en urgence le camp Liberty


Des mercenaires du régime iranien déguisés en « membres des familles des résidents du camp Liberty » ont été emmenés au parlement d’Irak dans une mise en scène ridicule organisée par l’ambassade du régime iranien à Bagdad
 Une délégation composée des parlementaires et des avocats européens, américains et arabes demande de visiter en urgence le camp Liberty
CNRI - Le 24 novembre 2015, l’ambassade du régime iranien à Bagdad et le Comité irakien chargé de réprimer les résidents du camp Liberty (dirigé par Faleh Fayyaz, le conseiller du gouvernement irakien pour les questions sécuritaires) ont fait une mise en scène grotesque au parlement d’Irak.
Avec l’aide d’Abbas Albayati (agent connu de la Force Qods et lié à la bande de Nouri al-Maliki), ils ont fait venir en Irak un groupe composé d’agents de la Force Qods et de mercenaires du ministère du Renseignement iranien (VEVAK), lesquels se présentent comme « des membres des familles des résidents du camp Liberty ». Participant à une réunion qui a eu lieu au siège du parlement d’Irak, ils ont profité de cette occasion pour rencontrer des parlementaires irakiens, notamment MM. Hamam Hamoudi et Arshad Salehi à qui ils ont répété les mensonges du régime iranien contre les résidents de Liberty dans le but de préparer le terrain pour de futurs massacres dans ce camp.
Le mercredi 25 novembre, ces mercenaires du régime iranien ont participé à une réunion avec des membres de la Commission des droits de l’Homme et le site internet du parlement a rapporté : « Les participants à cette réunion ont examiné les demandes de parents des résidents du camp Liberty et leurs souhaits de rencontrer leurs enfants dans ce camp. Ils ont discuté sur les mesures que le gouvernement d’Irak doit mettre en œuvre pour organiser ces visites et ont souligné que le dossier du camp Liberty doit être examiné lors des prochaines sessions du parlement. »
Ainsi, moins d’un mois après l’attaque meurtrière à la roquette contre le camp Liberty, des agents du ministère du Renseignement iranien sont autorisés à aller au siège du parlement irakien et participer aux travaux d’une commission chargé de décider sur le sort des résidents de ce camp, alors que le gouvernement irakien empêche toujours l’entrée au camp Liberty des outils et des matériaux nécessaires pour réparer les installations et les équipement endommagés par l’attaque du 29 octobre et empêche également l’entrée des équipement minimales nécessaires pour assurer la sécurité des résidents.
Le comité gouvernemental chargé de réprimer les résidents du camp Liberty – qui gère aussi les questions concernant ce camp auprès du parlement d’Irak – reçoit ses ordres directement de l’ambassade de régime iranien à Bagdad et de la Force terroriste Qods. Les sept massacres perpétrées à Achraf et à Liberty dans lesquelles 141 résidents ont été tués et le blocus cruel – qui est en place depuis 7 ans et qui a déjà causé la mort de 27 autres résidents – ont tous été organisés et supervisés par ce comité de répression dirigé par Faleh Fayyaz. Des officiers criminels tels que Mohammed Sadeq Kazem, Ahmed Khozair et Haidar Azab Mashi qui ont tous été directement impliquées dans ces massacres opèrent sous les ordres de ce comité.
Le 23 novembre, plus de 400 membres des familles de résidents du camp Liberty résidant en Europe et aux États-Unis ont envoyé au Secrétaire générale de l’ONU une lettre dans laquelle ils ont déclaré:
« Malgré les multiples demandes de visa que nous avons présentées aux ambassades d’Irak dans différents pays, l’Irak refuse de nous délivrer des visas. Par contre, des agents du ministère des Renseignements du régime des mollahs ont toujours la possibilité d’aller facilement en Irak et s’installer devant le camp Liberty, en prétendant être des membres des familles des résidents de ce camp. La mission de ces agents est d’exercer une torture psychologique contre nos enfants et nos proches. Les voyages de ces agents en Irak sont entièrement financés par le régime iranien. Les expériences de ces dernières années nous ont montré que la venue de ces agents en Irak est souvent un signe avant-coureur de la  préparation d’un nouveau bain de sang au camp Liberty. »
« Nous vous demandons instamment de contacter le gouvernement irakien et l’enjoindre de nous accorder des visas pour que nous puissions aller au camp Liberty et y rencontrer nos enfants et nos proches bien-aimés que nous n’avons pas vus depuis des années. »
« Le gouvernement d’Irak, le Premier ministre al-Ebadi, le gouvernement américain et l’ONU doivent reconnaître et protéger les droits des résidents du camp de Liberty. Ils doivent assurer leur sécurité et empêcher que les agents du régime iranien s’approchent de ce camp. »
A plusieurs reprises, les résidents du camp Liberty ont annoncé à l’ONU et aux responsables américains que des mercenaires envoyés devant le camp Liberty pour les torturer psychologiquement ne sont nullement des membres de leurs familles. Dans de nombreux cas, des membres des familles des résidents du camp Liberty vivant en Iran ont été arrêtés, torturés et même exécutés, uniquement parce qu’ils avaient contacté leurs enfants vivant au camp Liberty. Les mercenaires que le régime iranien a envoyé en Irak pour exercer des tortures psychologiques contre les opposants iraniens, avaient installé en 2010 devant le camp d’Ashraf 320 haut-parleurs qui diffusaient en permanence pendant 23 mois les cris menaçants de ces mercenaires, tels que : « Nous allons raser le camp d’Achraf », « Votre sang va couler », « Nous allons vous exécuter ici. »
La Résistance iranienne demande au président du parlement d’Irak et aux parlementaires irakiens qui sont contre les ingérences du régime iranien en Irak, de condamner la présence des mercenaires de ce régime au siège du parlement et ne pas permettre que le régime iranien et ses agents irakiens l’utilisent comme un outil pour justifier les prochains massacres des réfugiés iraniens, lesquels sont des personnes placées sous la protection internationale.
Si les parlementaires irakiens veulent examiner le dossier du camp Liberty, ils ne doivent pas donner la parole à ceux qui ont réprimé les résidents du camp Liberty en y commettant des crimes contre l’humanité. Ils doivent donner la parole aux représentants de plus 4000 parlementaire européens, américains et arabes et doivent examiner les crimes contre l’humanité perpétrés contre les résidents du camp Liberty par le régime iranien et ses agents en Irak, notamment Nouri Maliki et Faleh Fayyaz.
La Résistance iranienne demande au gouvernement irakien d’accepter une visite au camp Liberty des représentants et des avocats des résidents de ce camp à l’intérieur et extérieur de l’Irak, notamment les représentants de : 4000 parlementaires européens, américains et arabes ; Comité international pour la Justice (ISJ) ; Comité internationale des juristes pour la défense d’Achraf (composé de 8500 juristes à travers le monde) ; la Délégation arabe pour la défense d’Achraf ; le Comité arabo-islamique pour la défense d’Achraf dirigé par Sid-Ahmed Ghozali, ancien Premier ministre de l’Algérie ; les groupes parlementaires pour la défense d’Achraf au parlement européen, au parlement britannique, au Congrès des États-Unis, au parlement du Canada et dans des parlement d’autres pays européens et arabes ; ainsi que des représentants du parlement d’Irak ; pour qu’ils puisent discuter sur place avec les résidents du camp Liberty, évaluer la situation dans ce camp et présenter leurs rapports aux instances internationales compétentes. Toute personne qui ne cherche pas à mettre en œuvre les plans du régime iranien, qui ne cherche pas à transformer le camp Liberty en une prison et en un lieu de massacre va certainement accepter cette proposition, laquelle assure le respect des principes et des droits humains des réfugiés et le respect des conventions internationales.

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