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mercredi 20 janvier 2016

Irak : Appel pour dissoudre les milices pro-iraniennes et les unités de mobilisation populaire (Hashid al-Shaabi)


Irak : Appel pour dissoudre les milices pro-iraniennes et les unités de mobilisation populaire (Hashid al-Shaabi)
Deuxième semaine de siège à Meqhdadiya
COMMUNIQUÉ DE PRESSE — Association européenne pour la liberté en Irak (EIFA)
Le siège du peuple de Diyala et la répression, notamment à Meqhdadiya, des milices affiliées à l’Iran se poursuit. Les forces militaires et de sécurité qui ont pénétré dans la ville n’ont rien fait pour protéger les habitants.
Le peu de rapports venant de Meqhdadiya indiquent la destruction des mosquées et des habitations sunnites, tout comme le massacre de nombreux jeunes hommes dans la ville. Chose choquante, Jassim al-Saadi a déclaré aux journalistes, alors qu’il essayait de justifier ces crimes, que ces incidents étaient la « routine ».
Le 15 janvier, le représentant du Grand Ayatollah Sistani a fortement condamné ces agressions contre les mosquées et les habitants de Meqhdadiya et a annoncé que les forces de sécurité seraient tenues pour responsables si ces incidents se répétaient. Il a demandé l’interdiction des groupes armés qui ne sont pas sous le contrôle du gouvernement.
Le Dr Salim al-Jabouri, président du parlement irakien, a déclaré sur al-Jazeera le 17 janvier : « ceux qui ont tenu le siège à Meqhdadiya, tué ces gens et détruit leur mosquée sont connus par leurs noms. Ils ont infiltré les organes de sécurité et le gouvernement doit les tenir pour responsables. La menace plane toujours sur Meqhdadiya et les criminels tentent toujours de déclencher d’autres insurrections dans le pays. »
M. Nahed al-Daini, un parlementaire de Diyala, a déclaré le 16 janvier : « plus de 50 % des personnes membres des organes de sécurité sont sous l’influence des milices. Ces milices opèrent sous le couvert des organes de sécurité et du gouvernement. Ils commettent des meurtres, des enlèvements et arrêtent les gens avec des véhicules des forces de sécurité et portent des cartes d’identité des organes de sécurité. »
Raad al-Dehlaki, un autre parlementaire de Diyala a déclaré sur al-Taghier le 16 janvier : « Le commandant officiel des forces armées à Diyala est Hadi al-Ameri qui a les documents officiels du Premier ministre. Par conséquent, les milices qui kidnappent, tuent et obligent les gens à émigrer savent qu’ils ont le soutien de quelqu’un qui plus d’autorité que le gouvernement et donc que celui-ci ne peut rien contre eux. »
Modhanna al-Tamimi, le gouverneur illégal de Diyala est également un membre de la Brigade Badr et un des hommes de Hadi Ameri.
Le régime iranien prévoit de changer la composition démographique de Diyala qui est à 240 kilomètres de la frontière de l’Iran à son avantage. Les deux postes de frontière de Manzariya et de Mandali, qui sont les routes les plus proches entre l’Iran et Bagdad sont situés à Diyala.
Ces atrocités ne se limitent pas aux provinces sunnites. Le mollah Haidar membre de l’union des forces nationalistes a déclaré : « Plusieurs provinces du sud ne sont pas habitables. Les crimes perpétrés contre les innocents dans la province de Basra sont importants et les milices armées ayant des liens avec certains dirigeants politiques versent le sang des Irakiens, qu’ils soient sunnites ou chiites. Les unités de mobilisation populaires ont créé une couverture pour tous les groupes armés. »
Les hauts commandant des unités de mobilisation populaires (Hashid al-Shaabi) sont Faleh al-Fayyad, Hadi al-Ameri, Abu Mehdi al Muhandes et Queiss al-Khazali qui sont affiliés aux Forces Al- Qods en Iran. Le 17 janvier, Faleh Fayyad a défendu le rôle de l’Iran en Irak lors d’une réunion avec le ministre de la Défense en Iran et le conseiller pour la sécurité nationale. Il a également demandé à ce que le régime iranien intervienne de nouveau en Irak.
Simultanément à ces évènements de ces derniers jours, les milices chiites, qui sont fortement influencées par le régime iranien, ont enlevé trois citoyens américains dans le sud de Bagdad.
Comme l’Association européenne pour la liberté en Irak n’a cessé de le répéter, tant que les milices et les unités de mobilisation populaires (Hashid al-Shaabi), qui ont une couverture légale, ne seront pas dissoutes, l’insécurité, le terrorisme et les meurtres d’innocents en Irak continueront. Daesh sera alimenté aussi bien politiquement que socialement, la sécurité dans la région et dans le monde sera menacée.
Par conséquent, une fois de plus, l’EIFA souligne l’importance de l’arrestation et le jugement des responsables de la tragédie à Meqhdadiya, notamment Hadi al-Ameri, et rappel au Premier ministre Haider al-Abadi et au gouvernement américain que s’ils veulent la paix et la sécurité en Irak, et s’ils veulent vaincre Daesh, alors ils devraient dissoudre tous ces milices. Les seules forces armées devraient être celles du gouvernement irakien et le régime iranien devrait être écarté de l’Irak immédiatement.

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