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vendredi 15 janvier 2016

Irak : Massacre et migration forcée des sunnites par les milices iraniennes à Diyala, et notamment à Meqhdadiya


Irak : Massacre et migration forcée des sunnites par les milices iraniennes à Diyala, et notamment à Meqhdadiya
Le premier ministre irakien Abadi, les États-Unis et le Conseil de sécurité de l'ONU doivent intervenir pour mettre fin aux crimes contre l'humanité à Diyala 
Des rapports choquants fuitent hors d'Irak sur l'abattage et l'exécution organisée des citoyens sunnites dans la province de Diyala et l'explosion des mosquées sunnites, notamment dans la ville de Meqhdadiya.
Malheureusement, le gouvernement irakien et le gouvernement américain ont été silencieux face à ces atrocités perpétrées par les milices affiliées à l'Iran, qui opèrent sous le commandement de Hadi al-Ameri.
Les rapports, certifiés par diverses sources locales, irakiens et régionaux, affirment que les milices chiites ont lancé un ultimatum aux habitants sunnites de Meqhdadiya, les obligeant à quitter la ville immédiatement, sous peine d'être tués. Ces atrocités constituent un crime contre l'humanité et un échec des condamnations de ces actions qui alimentent et renforcent Daech, en enflammant la spirale de la violence dans la région.
L'ancien chef du comité de sécurité de la province de Diyala, Hussein al-Zobaydi, a déclaré à Al-Jazeera le 12 janvier, que le massacre de personnes à Meqhdadiya était une opération planifiée, qui a immédiatement suivi le bombardement d'une mosquée imputé à Daech. Par la suite, les milices affiliées à l'Iran, contrôlées par Hadi al-Ameri, ont eu recours à des atrocités dans la province.
De même, l'ancien gouverneur de Diyala, Omar al-Hameiri, a déclaré dans son entretien avec les chaînes de télévision Al-Jazeera et Al-Taghier le 12 janvier, que les "milices ont exécuté plus de 90 jeunes habitants dans les quartiers d'al-Orubeh et al-Asri à Meqhdadiya. Ils ont mis le feu à des mosquées sunnites devant les yeux de la police fédérale et locale. Les milices mènent des patrouilles dans la région, entrent dans toutes les maisons, et ont recours à des exécutions systématiques."
"Jusqu'à présent, les milices ont soufflé près de 10 mosquées sunnites à Meqhdadiya" a-t-il ajouté. Hameiri affirme que la Brigade Badr et le gouverneur de Diyala sont responsables de ces massacres, indiquant que la Brigade Badr, commandée par Hadi al-Ameri, est affiliée à la Force Qods iranienne.
Selon des rapports fiables, deux journalistes de la chaîne de télévision Asharqiya ont également été exécutés par les milices.
Il y a quelques mois, Muthanna al-Tamimi, le gouverneur actuel de Diyala, commandant de 9 milices de Badr, a pris le bâtiment du gouverneur de Diyala et déchu le gouverneur légitime par la force, en utilisant les 9 milices de Badr. Un verdict de la Cour supérieure irakienne a déclaré que la gouvernance de Tamimi était illégale. Il continue cependant d'occuper illégalement le bureau.
Il semble évident que le régime iranien, après le repli forcé de ses ambitions nucléaires et ses graves défaites récentes en Syrie, a maintenant recours à l'aventurisme et aux atrocités en Irak. Comme nous l'avons mis en garde à maintes reprises, c'est le régime iranien qui continue d'entraver la réconciliation nationale et la solidarité au sein du peuple irakien, qui aide et soutient Daech.
L'association européenne pour la liberté en Irak souligne que la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis et le Conseil de sécurité de l'ONU doit prendre des mesures fortes et concrètes pour contrecarrer interventions criminelles et terroristes du régime iranien en Irak, en coopération avec d'autres pays de la région. Ils doivent également soumettre le dossier de l'ingérence du régime iranien en Irak auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies et des tribunaux pénaux internationaux.


La communauté internationale attend du Haidar al-Abadi, le Premier Ministre irakien, qu'il mette fin à son silence et son inaction vis-à-vis des atrocités des milices de Hadi al-Ameri en Irak, notamment à Diyala, et qu'il dissolve et interdise rapidement tous ces groupes de miliciens. L'association européenne pour la liberté en Irak exhorte également l'autorité religieuse d'intervenir immédiatement, pour empêcher de nouvelles atrocités commises par les milices chiites.

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