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jeudi 17 mars 2016

En Iran vous pouvez être exécutées si vous vous défendez contre votre violeur ! (Naghmeh Rajabi)


La jeune iranienne Naghmeh Rajabi, intervenait à l’occasion de la Journée mondiale des femmes à une conférence intitulée « Engagement pour la parité : les femmes unies contre l’intégrisme islamiste ». Cette anglo-iranienne s’est adressée à une assistance composée de nombreuses personnalités politiques, d’intellectuels, figures éminentes et des activistes du mouvement pour l’égalité venus d’Iran et de 26 pays de quatre continents, au Grand Arche de la défense le 27 février.
Maryam Radjavi la présidente élue de la Résistance iranienne avait ouvert cette conférence. Naghmeh dont plusieurs membres de sa famille ont été victimes des actes de barbarie du régime des mollahs s’est exprimée en ces termes :
Madame Radjavi, chers invités, Mesdames et Messieurs. Mon nom est Naghmeh Rajabi. Je vis et travaille actuellement à Londres. Je suis vraiment honorée d'être ici aujourd'hui, parmi tant de femmes distinguées et ceux qui s'engagent pour la parité.

Comme des milliers de familles iraniennes qui ont perdu des êtres chers aux mains du régime iranien, deux de mes tantes ont été assassinées. Afsaneh Rajabi, exécutée à l'âge de seulement 22 ans et Zahra Rajabi qui a été assassinée par les agents iraniens le 20 février 1996 en essayant d'aider les réfugiés iraniens en Turquie.
Photo Maryam Radjavi rend hommage aux victimes du régime, ici photo de Zahrah Rajabi assassinée en Turquie par les terroristes du régime en 1996
Je suis prête à parier que le régime iranien ne pensait pas qu'un jour, comme de nombreuses autres familles iraniennes, la génération succédant à ces deux merveilleuses femmes puisse se lever et parler de leur sacrifice et d’expliquer comment elles ont donné leur vie pour défendre les principes et les convictions, de démocratie et de droits des femmes.
Même si j'étais très jeune quand ma famille et moi avons été contraintes de quitter notre pays bien-aimé, j'ai des souvenirs très précis des restrictions imposées sur les filles et les femmes iraniennes au nom de l'Islam. Aujourd'hui, je me rends compte que la situation est devenue bien pire. L'Iran est encore un pays où le fait d'être une femme signifie que vous êtes susceptibles d'être violées et exécutées pour vous être défendues contre un violeur ; d'être arrêtées ou pire encore, d'être victime d'attaques à l'acide pour avoir osé porter les vêtements que vous aimez.
 Cependant, en dépit de toutes les horribles choses qui menacent quotidiennement les filles et les femmes de mon pays, je reste optimiste et pleine d'espoir, parce que je me considère comme un petit membre de cette grande famille, dirigée par une femme. Elle est un véritable leader, digne, qui se soucie des douleurs et des souffrances non seulement des femmes iraniennes, mais aussi, j'en suis sûre, de toutes les femmes maltraitées, opprimées et discriminées à cause de leur statut de femme, à travers le monde.
Je voudrais saisir cette occasion pour dire à quel point je me sens privilégiée et reconnaissante de faire partie de ce mouvement qui m'a appris à regarder au-delà de moi-même.
 Je voudrais terminer en disant que cette cause pour laquelle nous nous battons est une cause mondiale, et cela exige de nous que nous soyons tous unis et que nous répandions la parole de "promesse de parité" et des "femmes unies contre le fondamentalisme islamique" autant que possible.
 Merci beaucoup

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