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samedi 16 avril 2016

L'ONU s'attaque au talon d'Achille du régime iranien

Zeid Raad Al Hussein UNCSDHI - L'ONU vient de viser le talon d'Achille de la dictature religieuse en Iran. Par la voix de son Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, elle a appelé le régime de Téhéran à cesser les pendaisons liées à la drogue.
La possession ou la vente de drogue conduit à la peine de mort en Iran. Un prétexte en or pour faire régner la terreur et exécuter à tour de bras. Sous la présidence "modérée" de Rohani, on compte plus de 2300 exécutions. Ce qui a valu à ce régime d'être épinglé comme le plus grand exécuteur au monde et d'avoir battu des reccords de cruauté l'an dernier.
Cet appel intervient en pleine recrudescence des pendaisons. Cette semaine en Iran neuf exécutions ont eu lieu, dont une femme. La semaine passée, cinq autres. Il est urgent que l'ONU opte pour des sanctions sévères capables de contraindre, à l'instar du dossier nucléaire, la tyrannie en place à Téhéran à faire marche arrière et mettre un moratoire sur les exécutions. Surtout lorsqu'on sait qu'il y a des milliers de condamnés à mort en Iran.
« Dans au moins un des cas [liés à la drogue], celui de Rashid Kouhi, il existe des doutes sérieux quant à l'équité de son procès et au refus de son droit d'appel », a déclaré M Zeid dans un communiqué de presse, précisant que M. Kouhi, qui a été exécuté le samedi 9 avril, avait été condamné à mort en 2012 pour possession de 800 grammes de méthamphétamine.
« Compte tenu de la reconnaissance de plus en plus répandue en Iran que la peine de mort n'a aucun effet dissuasif sur les crimes liés à la drogue et que les lois anti-drogue doivent être réformées, j'appelle l'Iran à franchir une première étape importante en instituant un moratoire sur l'utilisation de la peine de mort », a appelé M. Zeid, tout en notant que les exécutions dans la République islamique sont en diminution cette année.
Le Haut-Commissaire a également exhorté les autorités à veiller à ce qu'aucune personne ne soit exécutée pour des infractions commises avant 18 ans, rappelant que le droit international interdit toute exécution de mineur délinquant.
Pour un régime qui s'appuie sur la répression en interne et l'exportation de l'intégrisme islamiste avec son corollaire le terrorisme à l'étranger, cesser les exécutions reviendrait à se tirer une balle dans le pied. C'est donc une mesure que les Iraniens appellent de tout leur voeux.

 source: http://www.csdhi.org/

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