CSDHI - L'an dernier, 50 hectares (123,5 acres) de terres agricoles ont été confisqués par le gouvernement iranien à Ziaollah Motearefi, qui avait légalement acheté le terrain, tout simplement parce qu'il est un adepte de la foi bahaïe. Maintenant, le gouvernement essaie de prendre ce qui reste de sa terre, c’est-à-dire des bureaux et des bâtiments résidentiels, après avoir ignoré ses plaintes pendant des années.
Motearefi décrit son calvaire pour la première fois dans une interview à la Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran.
« Si on me avait dit dès le premier jour que je ne pourrais pas travailler dans mon pays à cause de ma religion, je serais parti et je me serai épargné tout ce dur travail », a-t-il dit.
« J’aurai pu travailler et avoir une vie confortable n’importe où dans le monde. Mais je suis resté ici parce que j'aime mon pays. Je suis l'un des citoyens les plus respectueux des lois de ce pays. Tout au long de ma vie, je plantais des fleurs et donnais vie aux arbres. Ce n’est pas le traitement que je méritais. Pourquoi devrais-je faire face à tout ce mal que parce que je suis un Bahaï ? »Motearefi décrit son calvaire pour la première fois dans une interview à la Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran.
« Si on me avait dit dès le premier jour que je ne pourrais pas travailler dans mon pays à cause de ma religion, je serais parti et je me serai épargné tout ce dur travail », a-t-il dit.
Motearefi a dit à la Campagne Internationale pour les droits de l’homme en Iran que 50 hectares (123,5 acres) de sa ferme et les produits laitiers de ses terres ont été transférées au ministère de l'Agriculture du Jihad, qui supervise l'agriculture en Iran, par ordre de la Direction générale n°5 de la Cour d'appel de la ville de Semnan (à 133 miles au sud de Téhéran) le 23 septembre 2015.
Selon Motearefi, qui est le directeur général de Miyoun Loubar (une compagnie agricole et d’industrie laitière), ses terres confisquées, qui comprennent 18.000 arbres, valent plus de 200 milliards de rials (6,6 millions $ US). Le ministère de l'Agriculture du Jihad est en train d'essayer de confisquer ses 3.552 mètres carrés restants, comprenant des bureaux et des bâtiments résidentiels.
Motearefi a dit qu'il avait acheté le terrain au moyen de versements effectués au ministère de l'Agriculture du Jihad, mais une fois le dernier paiement effectué, le gouvernement a affirmé qu'il avait omis de payer un loyer et a continué à confisquer ses terres.
« Quand nous avons effectué le dernier versement, nous étions censés nous rendre chez le notaire pour obtenir l'acte de propriété de la terre en notre nom. Mais ils ont pris notre argent et il ne nous a jamais donné l'acte. Au lieu de cela, ils nous ont dit de cesser les opérations et remettre la terre au ministère de l'Agriculture du Jihad », a-t-il dit.
« Nous avons reçu un avis du ministère de l'Agriculture du Jihad en 2011 selon lequel ils avaient saisis notre terre parce que nous avions omis de payer le loyer. Mais nous leur avons dit que nous n’avions pas vu le verdict », a ajouté Motearefi. « Dans tous les cas, nous possédions la terre et avions payé pour cela. Pourquoi devrions-nous payer le loyer ? »
La communauté bahaïe est l'une des minorités religieuses les plus sévèrement persécutées en Iran. La foi n’est pas reconnue dans la Constitution de la République islamique et ses membres sont confrontés à une sévère discrimination dans tous les domaines de la vie, ainsi qu’à des poursuites parce qu’ils affichent publiquement leur foi.
Plaintes ignorées par le gouvernement de Rouhani
« Je travaille si dur depuis 30 ans et maintenant je dois tout lâcher. Pourquoi ? Parce qu'ils disent une chose et en font une autre ? », a déclaré Motearefi. « Ils disent qu'ils ne se soucient pas de vos croyances, mais en réalité, ils font le contraire. Tous les fonctionnaires de Semnan et deTéhéran m'ont dit de renoncer. Ils ont dit qu'ils ne pouvaient pas m’aider en raison des ordres des supérieurs ».
Il a continué : « Je croyais les autorités quand elles ont dit qu'elles n’étaient pas dérangées par les croyances de chacun. Je croyais que je pouvais leur parler et résoudre les problèmes. Mais au fil des années, je l'ai écrit plusieurs lettres aux frères Larijani (des politiciens iraniens puissants), à l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad, au président Hassan Rouhani et au procureur général et je n'ai pas reçu aucune réponse ».
« J’ai dit au juge que, en vertu de la charia de l'islam, si une personne achète un morceau de terre, il en devient le propriétaire. Mais le juge a dit que la loi ne s’applique pas au gouvernement ", a déclaré Motearefi. « Je ne le comprends pas. Pourquoi le gouvernement peut-il manquer à ses engagements, mais les citoyens ne le peuvent pas ? Si je faisais une telle chose, je serais considéré comme un criminel. Alors, qu’est ce qu’ils sont ? »
« Je ne peux pas prendre tout cette terre dans ma tombe », a déclaré Motearefi. « Mais pourquoi un arbre qui peut vivre 300 ans doit s’assécher ? Pourquoi tant de travailleurs ont perdu leur emploi ? Pourquoi les animaux de la ferme ont été vendus pour rien et le matériel agricole laissé pourrir ? »
« Je sais que finalement, ils prendront les 3 552 mètres restants de ma terre et je ne peux rien faire pour m’y opposer », a-t-il ajouté. « Un mois après avoir confisqué les 50 hectares, ils ont coupé l'eau et l'électricité pour le reste de ma terre où nous avons encore les travailleurs et leurs familles, ainsi que des animaux de la ferme. Nous avons transporté par camion de l'eau de la ville pour les animaux tous les jours et nous avons un moteur pour produire de l'électricité pour mener à bien notre travail pendant quelques heures chaque jour ».
Motearefi a déclaré qu'il a reçu un permis de santé en 1996 pour produire du lait de vache et est finalement devenu le premier producteur de lait du pays, « mais le gouvernement a commencé à venir sur ma terre et l'un des responsables m'a dit que je ne devrais posséder aucun animal laitier parce que je suis un bahaï ».
« J’ai commencé à travailler sur cette terre comme agriculteur en 1982. En 1994, je suis devenu directeur général de l'entreprise agricole et d’industrie laitière de Miyoun Loubar à Semnan », a expliqué Motearefi. « Ma femme et moi étions les principaux actionnaires de cette terre. Nous avons planté des oliviers, des grenadiers et des pistachiers, ainsi que du safran. Je fus le premier à planter des oliviers à Semnan, même si toutes les autorités ont dit que c’était impossible dans un tel climat. Mais je l'ai fait. Nous avons commencé avec environ 110 vaches laitières. Les fonctionnaires du ministère de l'Agriculture du Jihad nous ont souvent félicité pour notre travail, et la radio et la télévision d'Etat ont diffusé un documentaire sur nous ».
« Je travaille si dur depuis 30 ans et maintenant je dois tout lâcher. Pourquoi ? Parce qu'ils disent une chose et en font une autre ? », a déclaré Motearefi. « Ils disent qu'ils ne se soucient pas de vos croyances, mais en réalité, ils font le contraire. Tous les fonctionnaires de Semnan et deTéhéran m'ont dit de renoncer. Ils ont dit qu'ils ne pouvaient pas m’aider en raison des ordres des supérieurs ».
Il a continué : « Je croyais les autorités quand elles ont dit qu'elles n’étaient pas dérangées par les croyances de chacun. Je croyais que je pouvais leur parler et résoudre les problèmes. Mais au fil des années, je l'ai écrit plusieurs lettres aux frères Larijani (des politiciens iraniens puissants), à l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad, au président Hassan Rouhani et au procureur général et je n'ai pas reçu aucune réponse ».
« J’ai dit au juge que, en vertu de la charia de l'islam, si une personne achète un morceau de terre, il en devient le propriétaire. Mais le juge a dit que la loi ne s’applique pas au gouvernement ", a déclaré Motearefi. « Je ne le comprends pas. Pourquoi le gouvernement peut-il manquer à ses engagements, mais les citoyens ne le peuvent pas ? Si je faisais une telle chose, je serais considéré comme un criminel. Alors, qu’est ce qu’ils sont ? »
« Je ne peux pas prendre tout cette terre dans ma tombe », a déclaré Motearefi. « Mais pourquoi un arbre qui peut vivre 300 ans doit s’assécher ? Pourquoi tant de travailleurs ont perdu leur emploi ? Pourquoi les animaux de la ferme ont été vendus pour rien et le matériel agricole laissé pourrir ? »
« Je sais que finalement, ils prendront les 3 552 mètres restants de ma terre et je ne peux rien faire pour m’y opposer », a-t-il ajouté. « Un mois après avoir confisqué les 50 hectares, ils ont coupé l'eau et l'électricité pour le reste de ma terre où nous avons encore les travailleurs et leurs familles, ainsi que des animaux de la ferme. Nous avons transporté par camion de l'eau de la ville pour les animaux tous les jours et nous avons un moteur pour produire de l'électricité pour mener à bien notre travail pendant quelques heures chaque jour ».
Motearefi a déclaré qu'il a reçu un permis de santé en 1996 pour produire du lait de vache et est finalement devenu le premier producteur de lait du pays, « mais le gouvernement a commencé à venir sur ma terre et l'un des responsables m'a dit que je ne devrais posséder aucun animal laitier parce que je suis un bahaï ».
« J’ai commencé à travailler sur cette terre comme agriculteur en 1982. En 1994, je suis devenu directeur général de l'entreprise agricole et d’industrie laitière de Miyoun Loubar à Semnan », a expliqué Motearefi. « Ma femme et moi étions les principaux actionnaires de cette terre. Nous avons planté des oliviers, des grenadiers et des pistachiers, ainsi que du safran. Je fus le premier à planter des oliviers à Semnan, même si toutes les autorités ont dit que c’était impossible dans un tel climat. Mais je l'ai fait. Nous avons commencé avec environ 110 vaches laitières. Les fonctionnaires du ministère de l'Agriculture du Jihad nous ont souvent félicité pour notre travail, et la radio et la télévision d'Etat ont diffusé un documentaire sur nous ».
Motearefi dit à la campagne Internationale pour les droits de l’homme qu'il n’avait pas d'autre choix que de vendre le bétail qui lui restait et les moutons parce qu'il ne pourrait plus les garder après que le gouvernement ait finalement confisqué ses terres restantes.
Source : Campagne internationale pour les droits de l’homme en Iran
Source : Campagne internationale pour les droits de l’homme en Iran
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