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mardi 21 juin 2016

Des militants syndicaux iraniens emprisonnés s'expriment

 Le Conseil National de la Résistance iranienne a publié une lettre ouverte de Jafar Azimzadeh, un militant syndicaliste emprisonné qui a fait une grève de la faim pendant deux mois. Sa lettre, adressée à Hassan Hefdahtan, vice-ministre du travail du régime iranien, expose les politiques répressives du gouvernement de Hassan Rouhani vis à vis des travailleurs iraniens.

M. Azimzadeh, qui est détenu dans la prison d'Evine en Iran, a déclaré que sa raison d'écrire cette lettre était d'exposer les questions essentielles des droits de l'homme en Iran devant le tribunal de l'opinion publique, dans l'espoir que les gouvernements occidentaux ne puissent pas négliger le traitement que fait subir l'Iran aux travailleurs syndiqués.
Il a dit : « Au cours des 15 dernières années, où les travailleurs et les enseignants ont organisé des manifestations publiques, tous les gouvernements ont adopté des approches plus oppressives sur une base à grande échelle. Au cours des trois dernières années, dans la plus part des manifestations importantes du pays, selon les informations publiées dans les médias officiels, des ouvriers ont été arrêtés et ont été inculpés pour de fausses accusations de sécurité ».
Il a dit que la réponse du gouvernement aux protestations des travailleurs était de les enfermer et de les condamner à des peines de prison à long terme sous prétexte de la sécurité nationale. Il est intéressant de noter que le ministre du travail est l'un des responsables de la sécurité les plus élevés en Iran, tandis que son adjoint est un membre des entités de sécurité militaire.
M. Azimzadeh explique que la présidence de Rouhani a seulement développé les mesures oppressives contre les manifestants ; ils ont même permis au gouvernement de la province du Khuzestan (au sud-ouest de l'Iran) d'interdire toutes les manifestations liées au travail.
Puis, il raconte l'histoire de son arrestation. Il a travaillé avec le Syndicat libre des travailleurs de l'Iran pour recueillir les signatures de 40 000 travailleurs qui voulaient une augmentation de salaire ; la non-augmentation a effectivement violé l'article 41 de la loi sur le travail de l'Iran.
Les rassemblements organisés devant le ministère du travail, pour protester contre le manque d'attention accordée à cette pétition par le gouvernement, impliquaient souvent moins de 50 travailleurs.
Puis au début de 2014, ils ont envoyé une lettre au ministre du travail pour lui demander de reconsidérer les projections des salaires pitoyables annoncées pour cette année. La lettre indiquait que si les demandes étaient ignorées, cela conduirait à de nouvelles manifestations lors de la fête du travail.
La réaction du gouvernement a été de faire intervenir le ministère des renseignements et de rassembler un grand nombre de forces de sécurité pour arrêter M. Azimzadeh et ses collègues dans leurs maisons au milieu de la nuit, le 30 avril 2014.
Ils ont été accusés de rassemblement et de collusion contre la sécurité nationale et lors de faux procès, ils ont été reconnus coupables.
M. Azimzadeh a été condamné à six ans de prison.
Il a dit : "Ceci est une tendance contre laquelle j'ai protesté par une grève de la faim qui a duré 49 jours maintenant dans la prison d'Evine, exigeant la fin des mesures de sécurité contre les manifestations syndicales et enseignantes et le retrait des accusations de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », ainsi que d'autres accusations liées à la sécurité, des affaires des militants syndicaux et enseignants ».
Source : Stop au Fondamentalisme
http://www.csdhi.org/index.php/actualites/repression/7596-des-militants-syndicaux-iraniens-emprisonnes-s-expriment

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