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mardi 28 juin 2016

« Je ne ferai rien pour Jafar Azimzadeh, même s'il meurt », a déclaré le procureur de Téhéran, en Iran

 Abbas Jafari Dolatabadi, procureur de Téhéran après avoir accepté de rencontrer la femme de Jafar Azimzadeh, secrétaire du conseil d'administration du Syndicat libre des travailleurs d'Iran emprisonné à Evine à son 61e jour de grève de la faim, lui a dit qu'il ne fera rien pour son mari, même s'il mourait.
Jafar Azimzadeh, militant syndical emprisonné à la section 8 d'Evine a récemment été hospitalisé à l'hôpital Sina de Téhéran suite à l'aggravation de son état de santé. Il en était à son 60e jour de grève de la faim pour protester contre « la répression des militants ouvriers et des enseignants en les accusant d'atteinte à la sécurité ».


 « L'épouse d'Azimzadeh est allée voir Jafari Dolatabadi pour suivre le dossier de son mari et  ses demandes. Mais Dolatabadi lui a dit avec colère qu'il ne fera rien pour lui, même s'il meurt », a déclaré une source proche de Jafar Azimzadeh hier. Le procureur a ajouté : « Nous sommes prêts à payer le prix de sa mort par grève de la faim.»
Jafar Azimzadeh a été condamné à six ans de prison et à deux ans de privation d' « activités dans le cyberespace, les médias et de la presse » en 2015.
Le militant syndical est l'un des coordinateurs de la pétition signée par quarante mille travailleurs réclamant une augmentation du revenu de base. Il a été condamné à six ans au total sur des accusations "d'assemblée et collusion dans l'intention d'agir contre la sécurité nationale, de troubles à l'ordre public et de propagande contre le régime".
Les accusations auxquelles doit faire face Azimzadeh étaient : la formation du Sydicat libre des travailleurs iraniens, la formation de l'Union nationale des travailleurs licenciés et au chômage, en coopération avec le Comité des syndicats, un rassemblement au parc Laleh en 2009 pour le 1er mai, d'avoir guidé les travailleurs lors d'une manifestation en 2005, ce qui a mené à la constitution, à la planification et à la direction de manifestations des travailleurs en 2014.
Jafar Azimzadeh avait déjà été arrêté à la veille du 1er mai en 2014 à Téhéran par des agents de la sécurité et libéré au bout de 46 jours contre le paiement d'une caution de 1 milliard de rials.
Le 8 novembre 2015, il a été convoqué à la prison d'Evine pour purger sa peine.

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