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mercredi 29 juin 2016

"Je tiendrai jusqu'au bout", déclare un gréviste de la faim emprisonné en Iran

 Hier, dès l'annonce de la perte de connaissance du syndicaliste iranien emprisonné et en grèvede la faim Jaffar Azimzadeh, de nombreux ouvriers, enseignants, amis, proches et défenseurs sont allés le voir à l'hôpital Sina de la capitale iranienne. 
Il y avait tellement de monde que le 4e étage de l'hôpital était bondé. La prison d'Evine a aussitôt envoyé des hommes de main pour dégager les visiteurs et les menacer. Après les heures de visite, la foule se s'est rassemblée dans la cour de l'hôpital pour demander la libération du syndicaliste.
Mohsen Rahmani, ancien codétenu de Jafar Azimzadeh a annoncé dans une lettre après l'avoir rencontré: "Jaffar m'a déclaré avec son bel accent azéri "je tiendrai jusqu'au bout!"."

Mohsen Rahmani a mis en garde: "Si le procureur de Téhéran n'écoute pas la voix de la raison, s'il veut continuer à réagir négativement et si par malheur Azimzadeh décède, des centaines d'autres Jaffar Azimzadeh surgiront et ce sera un prix beaucoup plus élevé que le régime devra payer. Car alors il sera confronté à des ouvriers aux pieds nus qui n'auront plus rien à perdre. C'est là où les problèmes de sécurité commenceront et ce ne sera absolument pas simple de les résoudre."
Conformément à l'appel lancé hier en Iran, un groupe de travailleurs, d'enseignants et de défenseurs des mouvements de protestation se sont rassemblés en soutien au syndicaliste emprisonné Jafar Azimzadeh à Téhéran. Dès 10h du matin, ils se sont regroupés rue Pasteur devant le bureau de Rohani, président des mollahs.
Malgré un dispositif serré de sécurité, les manifestants se sont mis à scander des slogans en faveur de la libération de Jafar Azimzadeh, qui en est à son 62e jour de grèvede la faim : "La place des ouvriers n'est pas en prison", "le salaire d'un ouvriier n'est pas le fouet", "libérez les ouvriers emprisonnés", "ça fait 62 jours et Jaffar n'a pas été libéré" et "les pillards sont libres, les ouvriers sont en prison". La police ne les a pas laissé prendre des photos ni des films de leur rassemblement.

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