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jeudi 14 juillet 2016

Iran : Un homme de 70 ans condamné à la flagellation pour avoir exigé des informations sur la disparition de son fils

 La femme de Hachem Zeinali, un homme de 70 ans qui a reçu des coups de fouet et a été condamné à une peine de prison après avoir pacifiquement demandé des informations au sujet de la disparition de son fils alors qu'il se trouvait à l'extérieur de la prison d'Evine, espère que la Cour d'appel va renverser la décision. « Mon mari, qui est un vieil homme, a été condamné à l'emprisonnement et à la flagellation pour une accusation qui n'a aucun fondement dans la réalité. Il se tenait en face de la prison d'Evine avec un portrait de notre fils disparu Saeed, et les autorités l'ont poursuivi et accusé de participer à un rassemblement pour soutenir Mohammad Ali Taheri, le leader emprisonné d'un groupe spirituel », a déclaré Akram Neghab à la Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran. « J'ai déjà perdu mon fils. Je ne peux pas supporter de voir mon mari emprisonné et flagellé ».

Tout en maintenant un portrait de son fils Saeed Zeinali, Hashem Zeinali a été arrêté en face de la prison d'Evine le 21 novembre 2015, avec un groupe de 13 autres manifestants pacifiques qui étaient pour la plupart des disciples de Mohammad Ali Taheri. Même si certains des manifestants, dont Hachem Zeinali, n'ont pas de liens avec Taheri, toutes les personnes qui ont été appréhendées à l'extérieur de la prison d'Evine ce jour-là, ont été condamnées à 91 jours de prison et à 74 coups de fouet par la Direction générale 1060 de la Cour pénale de Téhéran le 22 février 2016 pour « trouble à l'ordre public en participant à un rassemblement illégal de soutien envers la secte Erfan-e Halgheh ».
Les Nations Unies ont déclaré que la flagellation était un châtiment cruel et inhumain, assimilable à la torture.
Saeed Zeinali était âgé de 22 ans, étudiant en sciences informatiques à l'Université de Téhéran quand il a été arrêté à son domicile le 10 juillet 1999, cinq jours après les manifestations étudiantes brutalement réprimées par le gouvernement qui ont éclaté sur les campus universitaires en Iran. Trois mois plus tard, au cours d'une brève conversation téléphonique, Saeed Zeinali a dit à ses parents qu'il allait bien, mais on ne l'a plus ni vu, ni entendu depuis.
« Je n'ai pas entendu parler de mon fils pendant 17 ans. Je sais que je ne vais pas obtenir de réponses, mais je ne vais pas cesser de demander ce qui lui est arrivé jusqu'à mon dernier souffle », a déclaré Akram Neghab à la campagne.
Les responsables iraniens ont nié avoir eu connaissance de l'arrestation de Saeed Zeinali même si ses parents insistent pour dire qu'ils ont vu les agents de sécurité l'arrêter à leur domicile. En janvier 2016, le porte-parole judiciaire Gholamhossein Mohseni Ejei a déclaré : « jusqu'à présent, aucun document n'a été trouvé montrant que [Saeed Zeinali] a été arrêté ».
Source : Campagne Internationale pour les droits de l'homme en Iran

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