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mardi 30 août 2016

Interdiction de concerts en Iran sur fond de pendaisons publiques

 Le procureur général de Téhéran, la capitale du pays, a annoncé samedi des mesures très strictes pour la tenue des concerts dans la capitale. Dorénavant : Le contenu des chansons et poésies doivent être vérifié au préalable par le ministère de la Culture et surtout l'événement dot être filmé par la police.
Ces décisions vont dans le sens d’une plus grande répression des concerts en Iran, voir même leur interdiction dans certaines régions.
Des incidents se multiplient autour d’interdictions de concerts, jusque-là autorisés. Il faut savoir que ces pressions ne concernent pas les concerts underground qui sont de toutes façons interdites et les auteurs risquent de se faire arrêter brutalement et subir de lourdes peines. En fait le régime commence à s’acharner sur des artistes qui jusque-là avaient composés avec le régime et étaient tolérés pour avoir été dans les normes acceptables de la « République islamique » des mollahs. Mais cette époque semble révolue.
La situation est encore plus terrible à Machad, deuxième métropole iranienne située à l’Ouest de l’Iran où règne l’Imam de vendredi Ahmad Alam-ol-Hoda. Ce représentant du Guide suprême qui participa activement à la répression de 2009, vient de s’opposer à la tenue de toute forme de concert dans la ville, prétextant les relations en marge des concerts et considérant la musique comme prohibée. "Mashhad est une ville religieuse », avait-il affirmé en ajoutant : « Tout le monde doit savoir que les croyants ne la laisseront pas devenir un centre de débauche".
Près de 5 000 musiciens iraniens ont réagi par une déclaration, publié le 27 août dans la presse. Il s’alarme que l'interdiction des concerts à Mashhad est "une catastrophe qui sacrifie aujourd'hui la musique, puis demain le reste de la culture", ont écrit les signataires.
Le procureur de Machad a emboité le pas à l’influent l’Imam de vendredi et a d’ailleurs choisi le lieu approprié pour annoncer l’interdiction de concerts à Machad, avec en arrière-plan : une scène terrible de pendaisons publiques. 
Une telle scène ne peut se réaliser que dans le régime des mollahs et seul la théocratie du Guide suprême peut diffuser la scène dans une chaîne nationale.
La diffusion de la scène a suscité un tollé sur les réseaux sociaux. Mais le régime poursuit sa fuite en avant.

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