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lundi 26 septembre 2016

Alejo Vidal-Quadras : Le rôle de la communauté internationale dans le souvenir du massacre de 1988, en Iran

 Alejo Vidal-Quadras, ancien vice-président du parlement européen, a parlé dans les locaux de l'ONU à Genève le mercredi 21 septembre, de l'Iran. Il a appelé à une enquête sur le massacre de 1988 et au renvoi de ce dossier au Conseil de Sécurité. Le texte intégral de son discours peut être trouvé sur le site Web du Conseil national de la Résistance Iranienne (CNRI).

Il a dit que, à la fin de ses 15 ans au Parlement européen, il a, avec quelques autres collègues, formé une ONG appelée ISJ ou le Comité International pour la recherche de la justice, un organisme sans but lucratif à Bruxelles. Le 16 août, l'ISJ a produit un rapport détaillé sur le fichier audio de feu l'ayatollah Montazeri, successeur désigné de Khomeiny, le fondateur de la République islamique.
« Cette bande audio est un document important et la preuve d'un crime contre l'humanité commis en 1988, lorsque plus de 30 000 prisonniers politiques, pour la plupart affiliés au groupe d'opposition, l'OMPI, ont été exécutés sur l'ordre et la fatwa de Khomeiny. Ils ont été enterrés dans des fosses communes et leurs familles ont été incapables de pleurer leurs proches », a-t-il dit.
Les 40 minutes de conversation avec la « commission de la mort » ont été enregistrées plusieurs jours après le début du massacre. Montazeri a conseillé aux bourreaux de mettre un terme aux tueries et leur a dit que l'on se souviendrait d'eux comme les plus grands criminels de l'histoire. Ils ont cependant essayé de minimiser l'ampleur des massacres parce Montazeri était encore le successeur de Khomeini.
M. Vidal-Quadras a poursuivi : « Il est intéressant de noter que l'un des membres de cette Commission de la mort est l'actuel ministre de la justice dans le gouvernement du président Rouhani ».
En raison de l'opposition de Montazeri à l'égard de ce massacre, Khomeini le congédia, et Montazeri en a payé un lourd tribut. M. Vidal-Quadras explique qu'il a été « humilié et réprimé par Khomeiny et plus tard par le guide suprême actuel, l'ayatollah Khamenei et qu'il a été placé en résidence surveillée jusqu'à sa mort en 1989 ». « La fatwa de Khomeiny consistant à tuer les membres et sympathisants de l'OMPI, ne laisse aucun doute au fait qu'il a ordonné un crime contre l'humanité ; par conséquent, toutes les personnes qui ont eu un rôle dans la mise en œuvre de ce décret ont été impliquées dans un crime contre l'humanité ».
Il souligne également que le meurtre ne s'est pas arrêté là. Il continue encore à ce jour. Au cours du seul mois dernier, 25 prisonniers sunnites ont été exécutés, par exemple.
Ceux qui étaient en fonction en 1988,le sont toujours aujourd'hui dans la République islamique d'Iran. Ils continuent à suprimer et détruire tous les secteurs de la société iranienne. Le ministre de la justice actuel, Pour-Mohammadi, prétend être fier d'avoir été impliqué dans le massacre. « Gardez à l'esprit que ce criminel est dans le gouvernement de ce qu'on appelle le « modéré Rouhani !», prévient M. Vidal-Quadras.
Il ajoute : « Le 1988 massacre des prisonniers politiques en Iran est un exemple d'un crime contre l'humanité et un génocide. Sur la base des conventions internationales, aucun crime contre l'humanité, aucun génocide n'est assorti de prescription avec le temps. Nous avons donc appelé à ce que le massacre de 1988 soit mis à l'ordre du jour de l'actuel Conseil des droits humains. Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme doit demander une enquête à cet égard ».
M. Vidal-Quadras demande que la prochaine session de l'Assemblée générale à New York en octobre publie une résolution et appelle à une enquête sur ce massacre. En outre, le dossier doit être renvoyé au Conseil de Sécurité. Il demande également au Conseil de Sécurité des Nations unies de former un tribunal international pour examiner cette affaire et poursuivre les responsables.
Il a terminé son discours en demandant à chacun de "faire en sorte de se souvenir de la résistance courageuse de ces 30 000 prisonniers politiques qui ont été brutalement pendus et que les criminels qui sont au pouvoir en Iran aujourd'hui soient poursuivis et traduits en justice ». Enfin, il a exhorté les gouvernements occidentaux à conditionner leurs relations avec l'Iran avec la suspension et l'arrêt des exécutions.
Source : Stop au fondamentalisme

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