Iran : Des chrétiens, y compris le fils du pasteur, arrêtés au cours d'un pique-nique près de Téhéran

 Un chrétien et quatre autres chrétiens convertis ont été arrêtés le 26 août 2016 par le ministère des renseignements près de Téhéran, a appris la Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran. « Les cinq personnes et leurs épousesfaisaient un pique-nique à Firoozkooh (à 144 km à l'est de Téhéran) lorsque les agents du ministère des renseignements sont entrés dans le jardin privé. Les personnes arrêtées n'étaient pas rassemblées dans un but religieux et étaient ensemble seulement pour passer un bon moment. Trois exemplaires de la Bible leur ont été confisqués », a déclaré Mansour Borji, le porte-parole du Conseil des Églises Unies iraniens (HAMGAAM), à la Campagne.

Les détenus - Amin Afshar Naderi, Hadi Asgari, Amir Saman Dashti, Mohammad Dehnavi et Ramil Bet Tamraz - sont emprisonnés dans la prison d'Evine.

« Les agents n'ont présenté aucun mandat quand ils sont entrés dans le jardin et quand Amin Afshar Naderi leur en a demandé un, ils lui ont été donné une raclée », a ajouté Borji.

Tamraz est le fils de Victor Bet Tamraz, un pasteur et ancien chef de l'Église pentecôtiste assyrienne en Iran qui a été arrêté la veille de Noël 2014, avec deux autres personnes et accusé d'avoir imprimé illégalement et d'avoir distribué des Bibles pour les activités missionnaires. Naderi a également été arrêté cette nuit en 2014, selon Borji. Les deux hommes ont ensuite été libérés sous caution.

« Les cinq personnes arrêtées n'ont rien fait contre la loi et pour cette raison, leurs familles sont très inquiètes que leurs arrestations visent à leur extraire de faux aveux pour piéger d'autres convertis dans le cadre d'activités missionnaires à domicile », a déclaré Borji.

Malgré les promesses du président Hassan Rouhani pendant sa campagne électorale en 2013 que « toutes les ethnies, toutes les religions, même les minorités religieuses, doivent sentir la justice », le ciblage des chrétiens convertis a continué sans relâche sous son administration.

Source : Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran