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mercredi 28 septembre 2016

Une résolution du Congrès américain condamne les exécutions collectives du régime iranien

 Une nouvelle résolution (H.Res. 159) a été récemment présentée au Congrès américain en rapport à un des pires massacres de prisonniers politiques depuis la Seconde Guerre mondiale par le régime iranien. Le président de la sécurité intérieure, Mike McCaul, a présenté la résolution, qui a été appuyée par le membre Eliot Engel, et le président du comité républicain Peter Sessions.

La résolution arrive au moment où Hassan Rohani, président du gouvernement, premier gouvernement au monde pour les exécutions par habitant, s’exprimait à la 71e session de l’assemblée générale des Nations Unies. voici le texte de la résolution: 
Condamnation du gouvernement de la République islamique d’Iran pour le massacre des prisonniers politiques en 1988 et appel à la justice pour les victimes
Considérant que sur une période de 4 mois en 1988, le gouvernement de la République islamique d’Iran a effectué les exécutions massives barbares de milliers de prisonniers politiques et de groupes politiques indépendants.
Considérant que selon un rapport du Centre de documentation des droits de l’homme en Iran, le massacre a été effectué conformément à une fatwa, ou un décret religieux, publié par le Guide Suprême d’alors, l’Ayatollah Ruhollah Khomeini, qui visait l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), aussi connue sous le nom de Mujahedeen-e-Khalq;
Considérant que selon un rapport d’Amnesty International en date du 2 novembre 2007, « entre le 27 juillet 1988 et la fin de cette année, des milliers de prisonniers politiques [en Iran], dont les prisonniers de conscience, ont été exécutés dans les prisons à l’échelle nationale. » ;
Considérant que les tueries ont été effectuées sur les ordres d’un juge, d’un responsable du ministère du Renseignement, et du Procureur de la république, connus des prisonniers comme le « Comité de la mort » qui a entamé les procédures de manière à éliminer les opposants du régime ;
Considérant que parmi ceux personnellement responsables de ces exécutions massives, il y a de hauts fonctionnaires en service au sein du Gouvernement actuel ;
Considérant que les prisonniers ont été apparemment traduits devant les commissions et brièvement questionnés au sujet de leur affiliation politique, et tout prisonnier qui refusait de renoncer à son affiliation aux groupes était alors emmené pour être exécuté ;
Considérant que les victimes incluent des milliers de personnes, dont des jeunes et des femmes enceintes, emprisonnés seulement pour avoir participé à des manifestations pacifiques dans la rue et pour avoir en leur possession des matériels de lecture politique, beaucoup parmi eux avaient déjà purgé leurs peines ou étaient en train de purger leurs peines de prison ;
Considérant que les prisonniers étaient exécutés en groupes, certains en pendaisons collectives et d’autres en peloton d’exécution, avec leurs corps ensevelis dans des fosses communes ;
Considérant que selon Amnesty International, « ceux qui ont été tués étaient pour la majorité des militants de l’OMPI, mais des centaines de membres d’autres groupes politiques … étaient aussi parmi les victimes de l’exécution. » ;
Considérant que les vagues ultérieures d’exécutions visaient les minorités religieuse, comme les membres de la foi Baha’ie, dont beaucoup ont souvent été soumis à des tortures violentes avant d’être tués ;
Considérant que les familles des exécutés étaient privés d’informations au sujet de leurs bien-aimés et ont été interdites de leurs faire un deuil public ;
Considérant que dans l’enregistrement audio publié dernièrement, le défunt Hussein Ali Montazeri, un grand ayatollah qui a servi en qualité de chef adjoint de Khomeini, a souligné les efforts du régime à viser le MEK et a déclaré que les tueries collectives de 1988 étaient « le crime le plus grand commis pendant la République Islamique, pour lequel l’histoire nous condamnera » ;
Considérant que le Guide Suprême actuel, Ali Khamenei, était apparemment conscient des faits, et a ultérieurement admis de massacre ;
Considérant qu’en violation de ses obligations internationales, le gouvernement d’Iran continue de perpétrer systématiquement de graves violations contre les droits fondamentaux de l’homme du peuple iranien ; et
Considérant le rapport du 2 novembre 2007 d’Amnesty International qui a conclu « il ne devrait y avoir aucune impunité pour les violations des droits de l’homme, quel que soit le lieu ou le moment où elles ont lieu. Les exécutions de 1988 devraient être soumises à une enquête indépendante impartiale, et tous les responsables devraient être traduits en justice, et recevoir les sanctions adéquates » : Il est désormais résolu
Que le Congrès—
(1)
condamne le gouvernement de la République islamique d’Iran pour le massacre de 1988, et pour avoir nié l’évidence de ces séries de crimes manifestes contre l’humanité ;
(2)
exhorte l’Administration et les alliés des Etats-Unis à condamner publiquement le massacre, obliger le gouvernement iranien à fournir les informations détaillées aux familles des victimes au sujet de leurs bien-aimés et de leurs dernières demeures ; et
(3)
exhorte le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Iran et Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à créer une Commission d’enquête pour examiner entièrement le massacre et pour recueillir les preuves et identifier les noms et rôles précis des auteurs dans la perspective de les traduire en justice.

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